La
FCPE dénonce depuis longtemps la persistance des devoirs à la
maison, dont personne n'a jamais prouvé l'utilité et qui ne font
qu’accentuer les inégalités entre les enfants selon qu’ils
peuvent ou non bénéficier d’aide à la maison. C’est
d’ailleurs la raison pour laquelle ils sont proscrits à l’Ecole
primaire depuis 1956.
La
circulaire du 29 décembre 1956 a
édicté
« la
suppression des devoirs à la maison ou en étude
»,
soulignant : « Six
heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà
duquel un supplément de travail ne peut qu’apporter une fatigue
préjudiciable à la santé physique et à l’équilibre nerveux des
enfants. Enfin, le travail écrit, fait hors de la classe, hors de la
présence du maître et dans des conditions matérielles et
psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu’un intérêt
éducatif limité. En conséquence, aucun
devoir écrit ne
sera demandé aux élèves
hors de la classe.
Cette
prescription a un caractère impératif
».
Bien
qu’ « impérative », cette circulaire n’est pas
appliquée partout, loin s’en faut… Et pourtant, ses motivations
sont toujours valables aujourd’hui.
La
position de la FCPE affirme notamment dans son projet éducatif que
« c’est
en classe que doivent se faire les apprentissages et non à travers
des devoirs qui relèvent souvent d’une délégation donnée aux
familles, ce qui renvoie l’échec d’un élève à sa
responsabilité individuelle et familiale, renforçant ainsi les
inégalités culturelles et sociales. La FCPE s’oppose clairement
aux devoirs à la maison et refuse la sous-traitance pédagogique aux
familles. La règle est que l’enfant doit montrer à la maison ce
qu’il a fait à l’école et non pas montrer à l’école ce
qu’il a fait à la maison. »
Par
« devoirs », il faut entendre des exercices écrits
répétitifs ou l’apprentissage de leçons non encore vues en
classe, sous quelque forme que ce soit, soit la délégation de
tâches purement scolaires à la famille.
Il
n’est pas dans notre propos d’interdire toute forme de travail
personnel à la maison,
mais
en respectant le principe suivant : montrer à la maison ce qui
a été fait à l’école, ou en proposant une préparation ou un
prolongement d’une leçon par une recherche personnelle.
- Le travail personnel doit être adapté, aussi bien en durée qu’en contenu, à l’élève.
- Il doit démarrer en classe, de façon à être bien un prolongement à la maison.
- Pour l’enfant en échec, les devoirs ne sont que source de stress et d’angoisse
- Le temps non scolaire de l’enfant ne doit pas être monopolisé par l’école
- Le temps habituellement consacré aux devoirs doit être libéré pour faire autre chose (lire, pratiquer une activité culturelle ou sportive…) et faire autrement.
- Les devoirs sont la cause de conflits entre parents et enfants. Ce climat est contreproductif. Il met l’école plutôt du côté des contraintes et n’incite pas au plaisir d’y aller.
- Ce n’est pas le rôle des parents de remplacer les insuffisances de l’Ecole, ni de contrôler ce qui y est fait, ni de chercher à reproduire (mal) ce que font les enseignants
- Les parents les plus éloignés de l’Ecole se trouvent parfois dépourvus face à un exercice considéré comme simple par les enseignants. Cela constitue une base de conflit potentiel entre élève et école.
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