dimanche 13 février 2011

Journée nationale d’action du 19 mars 2011: Communiqué du collectif "L’école est notre avenir"

L’éducation n’est plus une ambition pour ce gouvernement. Il aura supprimé 50 000 postes dans le service public d’éducation en cinq années mettant en difficulté écoles et établissements, dégradant de façon systématique les conditions d’accueil, de formation et de qualification des élèves, détériorant les conditions de travail de l’ensemble des personnels. La Révision générale des politiques publiques (RGPP) aura déstabilisé les personnels et affaibli les capacités de nombreux services comme celui de la Jeunesse et des Sports. Les universités sont confrontées à des difficultés budgétaires et des promesses non tenues.
Le service public d’éducation, cible de la chasse budgétaire, est tiré vers le bas.
À la rentrée 2011, ce seront 16 000 postes supplémentaires qui seront supprimés malgré l’augmentation des effectifs d’élèves. Les conséquences auront des effets immédiats sur la taille des classes dans les écoles, les collèges et les lycées, la scolarisation des enfants de deux et trois ans, les élèves en difficulté, le fonctionnement des services et l’offre d’enseignement… Le gouvernement fait le choix de la régression. Il a fait aussi ce choix en supprimant la formation initiale des enseignants entraînant ainsi démissions et effondrement du recrutement. Dans le même temps, la majorité parlementaire a décidé de favoriser l’enseignement privé au détriment du service public.
Le gouvernement ne prépare pas l’avenir. Ses choix dessinent une Ecole où les inégalités seront renforcées, une École plus dure pour les moins favorisés, une Ecole où la concurrence entre établissements, par l’abandon de la sectorisation, sera la règle. Les enquêtes internationales, comme PISA, confirment que les inégalités se creusent. Le gouvernement ne répond qu’avec des effets d’annonce.
La mobilisation citoyenne doit permettre d’inverser ces choix. Les organisations, rassemblées dans le Collectif "L’École est notre avenir", appellent tous ceux et toutes celles qui soutiennent le service public d’éducation et son engagement permanent pour la réussite des jeunes, sans distinction de fortune et d’origine, à une journée nationale d’action déclinée dans chaque académie le samedi 19 mars.

mercredi 2 février 2011

Circulaire sur la loi Ciotti : 100 % des voix contre au Conseil supérieur de l’éducation !

Le Conseil supérieur de l'éducation s'est opposé aujourd’hui, jeudi 27 janvier, à la circulaire d’application de la loi Ciotti qui prévoit la suspension des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire.
Ce texte scandaleusement injuste a obtenu 100 % des voix contre !
Le CSE, qui représente, toutes tendances confondues, enseignants et personnels non enseignants, lycéens, parents d’élèves, étudiants et collectivités territoriales, chefs d’établissement, partenaires sociaux, a rejeté la circulaire d’application par 53 voix.
Chacun sait pertinemment qu’aucune application de ce texte ne fera revenir en classe les enfants dits « absentéistes » !
La FCPE demande par conséquent aux parlementaires de revenir sur la loi Ciotti.

Rythmes scolaires : il ne faut pas remettre à demain ...

Le pré-rapport de synthèse des auditions et des débats en académie menés par le comité de pilotage de la conférence nationale sur les rythmes scolaires confirme les conclusions de tous les travaux antérieurs publiées sur cette question.
La nécessité du changement prôné par la FCPE depuis février 2009 apparait encore une fois : les rythmes actuels sont trop lourds, les journées trop longues, les équilibres dans l'année entre semaines de classe et semaines de congés ne sont pas respectés. Tout ceci, combiné à des devoirs à la maison dont personne n'a jamais prouvé l'utilité, génère de la fatigue et aggrave les inégalités scolaires. A nouveau, la nocivité de la semaine de quatre jours pour les élèves est mise en avant.
Face à tous ces constats si largement partagés et les consensus établis au travers de très nombreuses consultations, il n’est pas compréhensible que le ministre de l’Education nationale décide d’attendre le mois de juin pour réfléchir à ce qui serait éventuellement possible de faire après les présidentielles !
Comme l'a répété le Ministre lui-même, c'est l'intérêt des enfants qui doit déterminer les choix. C'est pourquoi la FCPE demande qu'on ne reporte plus des décisions qui apporteraient de meilleures conditions d'étude et de travail aux élèves.
Des directives ont déjà été données aux inspecteurs d'académie pour favoriser le passage à 4 jours et demi mais elles sont restées lettre morte. Pour la FCPE qui, comme les députés, demande la fin de la semaine de 4 jours, il est temps que les modifications soient significatives dès septembre.
La FCPE demande donc au ministre de faire engager dès maintenant par les inspecteurs les concertations nécessaires au niveau local et départemental avec les collectivités pour mettre en oeuvre le retour à 5 jours de classe pour le premier degré.
Pour le second degré, la FCPE demande une directive pour le respect d'une pause de 90 minutes le midi pour tous.
La FCPE rappelle aussi qu’une mesure serait applicable dès la rentrée 2011 : une seconde semaine de congé complète pour les vacances de la Toussaint, contre une réduction du nombre de jours de vacances en été.
La FCPE, avec ses partenaires, demande des engagements et des changements pour les élèves.
Constater que ça ne va pas ne suffit pas, gouverner c'est aussi.