vendredi 31 mai 2013

Rythmes scolaires : la FCPE reste vigilante

Le syndicat des parents d’élèves a tenu son assemblée au lycée Vaclav-Havel. L’occasion de plancher sur la réforme Peillon.
Forte de plus de 20 000 adhérents en Gironde, la FCPE, principale fédération des parents d’élèves, avait choisi le tout nouveau lycée de Bègles pour tenir son congrès 2013. Mais on n’y a pas parlé que du bac ou des dérogations à la sectorisation, sujets évidemment d’actualité.
L’un des chevaux de bataille de la FCPE a longtemps été les rythmes scolaires. La fédération a applaudi des deux mains la réforme de Vincent Peillon visant à porter la semaine d’école à quatre jours et demi, avec des journées plus courtes pour permettre d’autres activités. Sauf que les communes ne se bousculent pas au portillon de la réforme : « En Gironde, seules 16 à 17 % des communes passent le cap dès 2013, la majorité préférant attendre 2014 », comptabilise Stéphanie Anfray, jusqu’ici vice-présidente chargée du primaire (1). Ce qui ne veut pas dire que les candidates à la réforme dès la rentrée l’appliquent toutes de la même façon.
Au contraire. « Les communes qui avaient déjà organisé des activités périscolaires importantes ont moins de mal, explique Stéphanie Anfray.
Mais sinon, c’est du cas par cas. Y compris dans la façon dont les parents sont associés… ou pas à la réflexion. Certes, rien ne se fera sans l’assentiment des enseignants, mais il nous faut faire comprendre aux communes que nous sommes les co-acteurs de l’éducation. »
Il semble que la majorité des villes opte pour des activités de 45 minutes au milieu d’après-midi, après les cours. Et ce alors que, de l’avis des scientifiques, c’est entre 10 et 11 heures puis entre 15 et 16 heures que les enfants ont les meilleures disponibilités pour l’apprentissage. Les parents de la FCPE préféreraient une pause méridienne allongée. « Mais l’essentiel pour nous est de veiller à la qualité des animations proposées : il ne s’agit pas de faire de la garderie mais bel et bien, dans les cas difficiles, de réconcilier les enfants avec l’école, précise la responsable. Évidemment, il faut un encadrement de qualité, même si le principe de la gratuité doit absolument être maintenu. Pas question, comme certains ont pu être tentés de le faire, de faire appel à des bénévoles, voire à des parents bénévoles ! ».

(1) L’assemblée était également élective. 14 nouveaux administrateurs ont été élus qui rejoignent sept personnes dont le mandat court toujours. Le président Hervé Arnaiz n’a pas été réélu. Le prochain le sera dans la semaine.