lundi 20 décembre 2010

PISA 2009 – Les écarts se creusent entre « bons » et « mauvais » élèves

Le système éducatif français montre une fois de plus, à la lecture des résultats de l'étude PISA 2009 (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) rendus publics le 7 décembre 2010, son caractère et son pilotage trop élitistes. S'appuyant totalement sur les devoirs à la maison, les notes et le redoublement, il ne parvient pas à faire réussir tous les élèves en leur renvoyant la responsabilité de l'échec. Par ce renvoi à une trop forte responsabilité pédagogique des familles, il aggrave plutôt que de les réduire les inégalités sociales et leur reproduction dans le système scolaire.
Les résultats de la France, en baisse, sont de l'ordre de deux à quatre points inférieurs à la moyenne de l'OCDE. Le système français reste très inégalitaire, la part des élèves en échec augmente mais il continue à produire une élite qui évite à la France de plonger dans le classement.
D’autre part, en France, les résultats des élèves les plus en difficulté ont baissé, alors que ceux des élèves les plus « performants » sont stables. Les inégalités se creusent puisque la part des très bons élèves augmente plus que dans les autres pays de l’OCDE.
Comme dans les précédentes enquêtes, les pays en tête du classement sont ceux qui ont misé sur une formation des enseignants de qualité, renoncé au redoublement, ont des classes hétérogènes et un enseignement individualisé dès le premier degré pour tous les élèves et pas seulement pour ceux en difficulté.
La FCPE ne voit dans ces résultats que la confirmation des études précédentes, qui mettaient en relief la nécessité de s’attacher à faire réussir tous les élèves, sans orientation précoce, pour assurer la réussite globale du système. Ainsi, il est urgent de transformer l’Ecole de l’intérieur pour mettre fin aux inégalités et garantir la réussite de tous les élèves. Ceci ne pourra pas se faire si le seul objectif reste de diminuer toujours plus les investissements dans l’Ecole publique.

Communiqué de presse : ERS : et l’Ecole dans tout ça ?

Le ministre de l’Education nationale vient de présenter des « pistes » pour améliorer le fonctionnement des établissements de réussite scolaire, ou ERS. Il souhaite créer un programme de sport spécifique, multiplier les travaux d'intérêt général, et renforcer les partenariats avec la Protection judiciaire de la jeunesse, l'agence nationale du service civique, les équipes mobiles de sécurité et les conseils généraux.
Au-delà de ces effets d’annonce, la FCPE s’interroge : qu’en est-il des apprentissages ?
Qu’en est-il de l’intégration de ces élèves dans leur établissement d’accueil ? Ces pistes ne pourront pallier le défaut de base des ces établissements : négliger l’éducatif et les apprentissages au profit du répressif !
Tous les acteurs du collège de Craon dans la Mayenne ont, en effet, dénoncé le traitement à part des élèves de l’ERS, entrant par une porte dérobée dans l’établissement, maintenus à l’écart des élèves du collège « normal ». Joli traitement à faire subir à des enfants en mal d’insertion que de les transformer en bêtes curieuses pour leurs pairs !
Les ERS ne sont que des Etablissements de Relégation Scolaire.

Communiqué de presse :La scolarisation des enfants en situation de handicap remise en question

La FCPE constate qu'un nombre croissant d'enfants en situation de handicap ne peuvent plus bénéficier de l'accompagnement par des auxiliaires de vie scolaire (AVS) qui devraient faciliter leur scolarisation. Cette situation déplorable dégrade considérablement les conditions de scolarisation de ces enfants et l'on peut craindre pour leur avenir.
Car l'Education nationale, par le biais des Inspections académiques, n'applique pas ou applique de façon incomplète les décisions prises par la Commission départementale des personnes handicapées (CNDPH), concernant l'accompagnement d'un élève par un AVS.
La loi du 11 février 2005 relative au handicap a été une avancée majeure pour la scolarisation en milieu ordinaire des enfants en situation de handicap. Mais son application n'est pas à la hauteur des enjeux ! C'est à l'Education nationale de recruter et de former les auxiliaires de vie scolaire nécessaires.
C'est à l'Education nationale d'assurer la formation des enseignants pour accueillir les enfants en situation de handicap.
La FCPE dénonce le désengagement de l'Etat dans la scolarisation des enfants en situation de handicap et demande que tous les élèves, quelles que soient leurs spécificités, soient accueillis correctement dans l'Ecole de la République.

Elémentaire Jaurés Compte Rendu Conseil d'Ecole

Maternelle Jaurés Compte Rendu Conseil d'Ecole

lundi 18 octobre 2010

Résultats élections

  • Maternelle Jaures
    Inscrits 181
    Votants: 109
    1 blanc
    12 nuls
    96 pour Fcpe
    4 sièges
  • Elémentaire Jaures
    Votants 202
    Exprimés 184
    Blancs-Nuls
    FCPE 75 – 5 sièges
    Parole d’écolier 109 – 7 sièges
  • Maternelle La Fontaine
    Inscrits : 141
    Votants : 96
    Blancs-nuls : 6
    FCPE : 45 – 1 siège
    Parole d’écoliers : 45 – 2 sièges
    Egalité des voix, mais 2 sièges pour Parole d’écolier en raison du principe du plus vieux remportant la place !

jeudi 7 octobre 2010

Nouveau bureau, mêmes combats

L'association se réjouit de l'impli-cation des parents d'élèves, nombreux et actifs

Stéphanie Anfray et Patrice Formage. PHOTO F. D.

La présidente, Stéphanie Anfray et le vice-président, Patrice Formage, sont satisfaits de l'augmentation de l'effectif des parents d'élèves pour poursuivre les actions entreprises, à savoir l'expo-vente de livres (en avril), la participation à la Semaine du goût, les kermesses. Plus globalement, les actions de sensibilisation, telles que la pétition pour « sauver l'école publique », la manifestation de l'école en danger à Bordeaux, en association avec l'école La Fontaine et un blog dénonçant la nouvelle loi contre l'absentéisme scolaire.
Entourés de Béatrice Foret, trésorière ; Lydia Bertrand, trésorière adjointe ; Marc Francalanza, secrétaire et Sarah Canton, secrétaire adjointe, Patrice Formage compte sur « la persévérance de tous pour obtenir des subventions conséquentes de la commmune ».

lundi 4 octobre 2010

Bureau FCPE

Membres du Bureau : Marc Francalanza (secrétaire), Patrice Formage (pdt adj), Stéphanie Anfray (pdte), Béatrice Foret (trésorière), Sarah Canton (secrétaire adjte) – manque Lydia Bretrand (trésorière adjte)

Listes FCPE

  • Ecole maternelle La Fontaine
    Sabrina Gaillardou(MS), Marc Francalanza (GS), Vanessa Mourlan (GS), Nathalie Klasing (PS), Sarah Canton (MS), ne figure pas sur la photo Xavier Crépin (GS)

    Liste
    Vanessa MOURLAN
    Sarah CANTON
    Xavier CREPIN
    Nathalie KLASING
    Marc FRANCALANZA
    Sabrina GAILLARDOU
  • Ecole maternelle Jean Jaurés
    Patrice Formage (GS), Florence Mansour (MS), Séverine Quere (MS), Lydia Bertrand (PS), Nicolas Montion (MS), Ne figure pas sur la photo Abdellah Iouni

    Liste
    Patrice FORMAGE
    Séverine QUERE
    Nicolas MONTION
    Lydia BERTRAND
    Florence MANSOUR
    Abdellah IOUNI
  • Ecole élémentaire Jean Jaurés
    Premier rang : Séverine Jarnage (CP), Beatrice Foret (CE1), Corrine Benvel (CE1, CM1)
    2ème rang : Marc Francalanza (CE1), Stéphanie Anfray (CP), Sylvie Kolasa (CE1), Lydie Seyres (CP, CM1), Florence Mansoure (CP)

    Liste
    Stéphanie ANFRAY CANCHEL
    Corinne BENVEL
    Marc FRANCALAZA
    Sylvie KOLASA
    Lydie SEYRES
    Béatrice FORET
    Séverine JARNAGE
    Florence MANSOUR
    Fabienne FOSSECAVE

DROIT DES PARENTS: Les élections scolaires

Les élections scolaires ont lieu en début de chaque année pour élire les parents qui siégeront au conseil d’école et au conseil d’administration.
Chaque parent est électeur et éligible sous réserve de ne pas s'être vu retirer l'autorité parentale. Il ne dispose que d'une voix quel que soit le nombre de ses enfants inscrits dans la même école.
Les élections des représentants des parents d'élèves au conseil d'école et au conseil d'administration des établissements du second degré auront lieu pour 2010 le vendredi 15 ou le samedi 16 octobre. La date du scrutin est choisie, entre ces deux jours, par la commission électorale dans le premier degré et par le chef d'établissement dans le second degré.
Le vote par correspondance est possible, jusqu'au jour du scrutin
Voir la note de service n° 2010-086 du 4 juin 2010 relative aux élections des représentants des parents d'élèves.

jeudi 16 septembre 2010

Lutte contre l’absentéisme scolaire ? Une nouvelle loi qui pénalise les familles les plus modestes mais ne règlera aucun problème

La FCPE dénonce le scandale que constitue cette mesure : anti-pédagogique et injuste socialement. Le Parlement a adopté définitivement hier, après un ultime vote du Sénat, une proposition de loi prévoyant la suspension des allocations familiales pour absentéisme scolaire. Le Sénat a voté le texte conforme, c'est-à-dire sans y apporter de modifications, ce qui vaut adoption définitive par le parlement. La FCPE dénonce le scandale que constitue cette mesure : anti-pédagogique et injuste socialement. Ce n’est pas en étranglant financièrement les familles qu’on les aidera à résoudre leurs difficultés. Cette mesure crée une inégalité de fait entre les familles ! Les plus favorisées et celles pour qui le montant des allocations familiales représente une grosse part du budget ne seront pas affectées de la même façon par la suspension de leurs allocations. Le « coût » de l’absentéisme pour une famille ne sera pas le même selon qu’elle a un, deux, trois enfants ou plus. C'est dans l'Ecole qu'il faut chercher des solutions à l'absentéisme scolaire. C’est en redonnant du sens à leur présence à l’Ecole que l’on convaincra les élèves de la nécessité pour eux d’y être présents de manière assidue. C’est en assurant le remplacement de tous les enseignants absents que l’Education nationale démontrera l’importance de toutes les heures de cours. L’absentéisme est un facteur majeur de l’échec scolaire contre lequel les autorités doivent se battre avec énergie. Pour combattre ce phénomène, il faut d’abord le prévenir. Pour cela, il faut en premier lieu que l’Etat cesse de reculer face à ses responsabilités notamment dans le domaine de la réussite éducative. Pour la FCPE, il faut mener les réformes nécessaires pour rendre l’Ecole publique attractive pour tous ; avec une pédagogie adaptée, un service d’orientation performant, une individualisation de parcours de formation aboutie et une Ecole qui ne laisse personne sur le bord du chemin.

mercredi 1 septembre 2010

Une fédération unie dans l'action

La FCPE agit en faveur d’un service public d’éducation fondé sur les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité pour une Ecole qui respecte l’enfant dans sa globalité et forme des citoyens libres et éclairés pour une société toujours plus juste et solidaire.
Aussi, la FCPE réaffirme avec fermeté son opposition à la politique gouvernementale qui vise à la destruction méthodique des services publics et particulièrement celui de l’éducation.
La FCPE s’engage résolument contre toute remise en cause des valeurs qu’elle porte. Elle a la légitimité pour s’opposer à toute mesure gouvernementale, à tout projet législatif ou réglementaire visant à attaquer les valeurs de la République et ce, même au-delà du champ scolaire.
La FCPE est une force de proposition auprès de ses partenaires, des institutions et des élus, pour une autre Ecole, de qualité, plus juste et plus démocratique.
Forte des ses valeurs, c’est unie que la FCPE se mobilise en cette rentrée.

APPEL CITOYEN SAMEDI 4 SEPTEMBRE A BORDEAUX

La FCPE s’associe à l’appel « Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité » dont vous trouverez le texte ci-dessous. Nous vous invitons donc à signer l’appel en ligne (http://nonalapolitiquedupilori.org/) et à participer aux manifestations du 4 septembre prochain, à 14h00 à Paris (place de la République) et dans certaines grandes villes de France.
Bordeaux
samedi 4 septembre, rassemblement sur le parvis des droits de l'Homme, devant le palais de justice, à 10h30

jeudi 26 août 2010

Sanctions disciplinaires : l'agitation sécuritaire ne résoudra pas les problèmes de violences, la solution ne peut être qu'éducative et partagée !

Lors du conseil supérieur de l’éducation du 1er juillet dernier, le ministre de l’Education nationale a proposé deux textes portant sur les sanctions disciplinaires à l’Ecole. Ces deux textes ont fait l’unanimité contre eux et face à l’avalanche d’amendements présentés par la FCPE et l’UNL, le ministre a finalement accepté de reporter l’examen des textes au 23 septembre prochain.
La FCPE et l’UNL sont en attente d’une concertation qui n’a toujours pas eu lieu. Elles regrettent d’apprendre par la presse les propositions non discutées que le ministre présente comme acquises et qui sont loin d’être partagées par les parents et les lycéens, et plus largement par la communauté éducative.

Les parents et les lycéens défendent la conception de la sanction éducative. Automatiser les procédures de sanction contrevient clairement à l’individualisation du traitement des faits de violences ou d’incivilité.

La FCPE et l’UNL refusent l’idée même de l’externalisation de la prise en charge des élèves en difficulté lourde dans des établissements de réinsertion scolaire, dont personne ne sait rien. L’école doit rester son propre recours, elle doit se mettre en mesure d’assumer la formation et l’éducation de tous les élèves.

La FCPE et l’UNL réitèrent leur exigence d’une concertation dans les meilleurs délais avec l’ensemble des acteurs de l’Education, dont le comité scientifique des Etats Généraux de la sécurité à l’Ecole. Elles restent convaincues qu’une refonte du système de sanction ne peut fonctionner que si elle est partagée par tous. Elles invitent également le ministre de l’éducation nationale à s’inspirer des propositions du rapport d’Alain Bauer qu’il a lui-même commandé.

Les discours et les décisions sécuritaires du gouvernement doivent cesser. La FCPE et l’UNL resteront déterminées à faire cesser les violences politiques menées à l’endroit de l’Ecole, des élèves et de leurs parents.

mardi 18 mai 2010

Soutien à la famille Mikoyan mise en demeure de quitter le foyer Quancard

La FCPE La Fontaine Jaures souhaite vous informer qu'elles soutient la famille Mikoyan qui a reçu un avis défavorable à sa demande d'asile et qui est mise en demeure de quitter le foyer Quancard au 21 mai 2010.
vous trouverez ci joint le texte et la pétition.
Venez nombreux soutenir la famille Mikoyan et leur fille Nathalie scolarisée à l'école Léon BLUM de Villenave d'ORNON. LE 20 MAI 2010 à 16h30 devant le groupe scolaire Léon BLUM à Villeneve d'Ornon

Voici le texte:
Nous aimerions, par ce courrier, attirer votre attention sur la situation de la famille MIKOYAN qui a reçu un avis défavorable à sa demande d’asile et qui est mise en demeure de quitter le foyer Quancard au 21 mai 2010.
Malgré leur volonté de s’intégrer, n’ayant pas la possibilité d’obtenir un permis de travail, cette famille n’a ni la possibilité de subvenir à ses besoins, ni les moyens de se loger. Si rien n’est fait, ils dormiront dans la rue !
La petite Nathali, scolarisée depuis deux ans à l’école Léon Blum, a reçu les bases de la langue française et a lié des amitiés avec des jeunes de son âge. Il serait extrêmement traumatisant pour elle de vivre une telle épreuve, âge auquel l’enfant se construit. Nous, parents d’élèves et citoyens refusons cette situation ! Nous demandons, pour que la petite Nathali puisse poursuivre sa scolarité à l’école Léon Blum de Villenave d’Ornon dans de bonnes conditions, que cette famille puisse continuer à bénéficier du logement au foyer Quancard ainsi que de l’aide sociale, et ce tant que des solutions de logement et de ressources n’ont pas été trouvées.
Nous demandons également qu’un titre de séjour pour raison humanitaire soit délivré à la famille.
Vous remerciant par avance de l’attention que vous voudrez bien accorder à nos demandes, nous vous prions de recevoir Mesdames, Messieurs, nos respectueuses salutations.

Si vous souhaitez signer la pétition envoyer un mail avec votre nom et prénom à patrice.formage@wanadoo.fr

mercredi 5 mai 2010

Communiqué de presse :Formation des enseignants : la FCPE boycottera le CSE

Le Conseil supérieur de l’Education du 6 mai prochain étudiera un arrêté proposé par le ministre de l’Education nationale et la ministre de l’Enseignement supérieur concernant la réforme de la formation des enseignants. La FCPE est consternée par la suppression pure et simple du cahier des charges national de formation des enseignants que prévoit ce projet d’arrêté. Le cahier des charges serait remplacé par la simple mention des dix compétences requises pour exercer le métier d’enseignant. La FCPE boycottera la séance du CSE du 6 mai et appelle les autres organisations représentées au CSE à faire de même. Lors des commissions spécialisées qui se sont tenues la semaine dernière, la FCPE a demandé le retrait de ce texte de l’ordre du jour du CSE du 6 mai afin que soit préalablement établi un cahier des charges contraignant, incluant : - les modules de formation nécessaires à la connaissance et au renouvellement des pratiques pédagogiques ; - des modules de formation à la psychologie de l’enfant et de l’adolescent ; Enseigner est un métier qui s’apprend ! La FCPE refuse une formation des enseignants au rabais qui ne pourra que mettre en péril la formation de plusieurs générations de jeunes de notre pays. La FCPE demande à ce que le débat se tienne là où il aurait dû être organisé depuis le début : à l’Assemblée nationale et au Sénat, c'est-à-dire sur la place publique. Elle s’étonne par ailleurs de l’avancée à marche forcée du gouvernement sur ce dossier alors que les voix sont unanimes pour dénoncer la réforme qui se met en place et ce, bien au-delà du seul monde éducatif, notamment dans les rapports du député Jacques Grosperrin et des sénateurs partis en mission d’observation du système éducatif finlandais. Le ministère va à l’encontre des propositions émises, y compris par des membres de la majorité, la FCPE sollicitera donc les parlementaires qui ont à juger du système d’éducation de nos enfants. Il en va de l’avenir des générations futures.

mardi 13 avril 2010

Restauration scolaire :La FCPE demande aux collectivités de respecter les recommandations nutritionnelles dans les cantines

La FCPE demande aux collectivités de respecter les recommandations nutritionnelles dans les cantines

publié le 13 avril 2010

"On nous a promis plusieurs fois une loi, mais ça fait deux ans qu'on se fait balader", a déploré Jean-Jacques Hazan, président de la fédération de parents d'élèves FCPE en annonçant, lors d'une conférence de presse le 13 avril, que sa fédération allait intervenir sur le sujet de l'équilibre nutritionnel des repas servis dans les cantines scolaires, auprès des parlementaires et des collectivités locales. En effet, en octobre 2008, la fédération réclamait déjà l'élaboration d'une loi-cadre reconnaissant le statut de la restauration scolaire comme service public à part entière (lire : "La FCPE demande une loi-cadre pour la cantine").

Avec l'Association des maires de France (AMF) pour la restauration en primaire, l'Assemblée des départements (ADF) en collèges et l'Association des régions (ARF) en lycées, la FCPE entend aujourd'hui chercher "une nouvelle écriture possible des règles" de l'équilibre nutritionnel. Elle demandera aux communes et collectivités territoriales de respecter les recommandations nutritionnelles. Rendre obligatoire ces recommandations est une des dispositions du projet de loi de modernisation de l'agriculture, qui sera examiné au Sénat à partir du 17 mai et pourrait être adopté d'ici l'été. Cette disposition figurait déjà dans la loi Bachelot adoptée l'été dernier mais avait été recalée au Sénat.

Au moins 10 crudités en entrée sur 20 repas, des limites pour les plats trop gras ou trop sucrés, du calcium, des protéines, des vitamines... les recommandations existantes, "trop peu appliquées" dans les cantines, doivent faire l'objet d'une loi, a réaffirmé Jean-Jacques Hazan. Sur les 36.000 communes françaises, quelque 22.000 ont une école et 18.000 une restauration structurée et la FCPE estime que seules environ 2.000 communes (sur ces 18.000) prennent en compte les recommandations.

Celles-ci ont été établies par le Groupe d'étude des marchés de restauration collective et de nutrition (GEM-RCN). Le GEM RCN conseille aux professionnels de la restauration collective d'utiliser avec modération le sucre ajouté, de varier les huiles, d'éviter certaines margarines. Il souligne aussi la nécessité pour les équipes de restauration collective d'être formées à la nutrition et entourées de personnels qualifiés, tels les diététiciens. "Garantir la qualité nutritionnelle des rations servies en restauration scolaire est vraiment une priorité de santé publique", alors qu'un enfant scolarisé sur deux mange à la cantine (soit six millions) a expliqué lors de cette conférence de presse, Nicole Darmon, chercheuse en nutrition à l'Inserm, l'Inra et aux universités Aix-Marseille I et II. "C'est une garantie de bonne prévention de l'obésité mais aussi des maladies chroniques, et ce tout au long de la vie", a-t-elle ajouté. En France, 16% des 3-14 ans sont en surpoids ou obèse, un taux qui monte à 22% chez les enfants de milieux défavorisés. La FCPE lance cette campagne avec l'Association nationale des directeurs de la restauration municipale (ANDRM), l'Association française des diététiciens nutritionnistes (AFDN) et le Club experts nutrition et alimentation (Cena).

mercredi 7 avril 2010

Communiqué de presse: Lutte contre la violence scolaire

La FCPE participe aux états généraux de la sécurité à l'Ecole et participera aux ateliers organisés pour y défendre ses propositions. Tous les intervenants de la matinée ont affirmé que la formation des enseignants doit être au coeur des dispositifs de lutte contre la violence scolaire. La réforme actuelle de la formation des enseignants ne répond pas aux objectifs en matière de formation à la psychologie de l'enfant et de l'adolescent et de mise en responsabilité devant une classe.

Rythmes scolaires : un premier verrou a sauté

La FCPE, la JPA, le Réseau français des villes éducatrices et le SI.EN-UNSA Education veulent considérer la publication de la circulaire de rentrée du 18 mars dernier comme une ouverture, comme un premier pas vers la fin de la semaine de quatre jours imposée à toutes les écoles primaires depuis la rentrée 2008. En effet, ce texte substitue au verrouillage ministériel implicite, qui systématisait la semaine de 4 jours, un « encouragement » à un retour à la semaine de 4 jours et demi avec le mercredi matin.

Cela ne signifie toutefois pas que tout est réglé : il est primordial de continuer à mettre en évidence les effets néfastes de la semaine de 4 jours, source de stress et de fatigabilité, sur la réussite des enfants et le climat des établissements scolaires. Il convient aujourd’hui de rappeler que l’essentiel est d’alléger la durée de la journée scolaire, pour que les enfants n’aient plus à subir 6 heures de classe, auxquelles s’ajoutent le travail à la maison, les temps de transport, voire l’aide individualisée. Il est également nécessaire de se pencher sur l’organisation de l’année scolaire, sur la durée des vacances d’été et sur l’alternance entre semaines de classe et semaines de vacances.
La FCPE, la JPA, le Réseau français des villes éducatrices et le SI.EN-UNSA Education revendiquent l’organisation par le ministère de l’Education nationale d’une conférence nationale sur les rythmes scolaires et plus globalement sur les temps de l’enfant et de l’adolescent, comme le ministre s’y est engagé par deux fois dans ses réponses à la FCPE, à la FIDL et à l'UNL dès décembre 2009.

Une conférence de presse commune a réuni le 30 mars la FCPE, la JPA, le Réseau français des villes éducatrices et le SI.EN-UNSA Education, avec l’ensemble des chercheurs et médecins travaillant sur ces questions pour certains depuis près de trente ans : Pierre Bégué, pédiatre, membre de l’Académie de médecine ; René Clarisse, maître de conférences en psychologie des âges de la vie à l’université François-Rabelais de Tours ; Georges Fotinos, ancien Inspecteur général de l’Education nationale et responsable du dossier des rythmes scolaires au ministère de l’Education nationale ; Claire Leconte, professeur émérite de psychologie à l’université de Lille III ; Hubert Montagner, ancien directeur de recherche à l’INSERM ; François Testu, professeur émérite de l’université François-Rabelais de Tours et président de la JPA. Yvan Touitou, biochimiste, co-coordinateur du récent rapport de l’Académie de médecine et Alain Reinberg, médecin, chronobiologiste, ancien directeur de recherche au CNRS, étaient excusés.

Tous se sont mis à disposition pour accompagner sur le terrain les parents d’élèves, les enseignants, les inspecteurs de circonscription ou d'académie et les communes qui souhaiteraient construire un projet autour d’une semaine scolaire sur neuf demijournées. Pour tous, pour les élèves, pour les enfants, il est temps que cela change!

Contact presse FCPE : Laurence Guillermou, 01.43.57.16.16

jeudi 1 avril 2010

Communiqué de presse :Formation des enseignants : bientôt la fin ?

Le ministère de l’Education nationale vient de présenter aux syndicats d’enseignants un projet d’arrêté portant sur le cahier des charges de la formation des maîtres. Celui-ci anéantit définitivement toute formation professionnelle des enseignants avant leur recrutement. La FCPE ne peut que rejeter totalement ce texte et ses conséquences pour les élèves et l’Ecole toute entière.
L’arrêté et son annexe prévoient de concentrer la formation professionnelle en fin de parcours, à un moment où le jeune enseignant, une fois recruté, est déjà en poste devant les élèves. Est-ce ainsi que l’on améliorera la réussite scolaire des élèves, que l’on conduira 80% d’une classe d’âge au bac et la moitié à un diplôme du supérieur, qu’on accompagnera les élèves en difficulté, qu’on intégrera tous les élèves et qu’on ne laissera aucun jeune sortir du système sans diplôme ni qualification ? Bien sûr que non !
Sacrifiera-t-on sur l’autel de la « masterisation » toute la formation professionnelle, pédagogique, psychologique des enseignants ? Sacrifiera-t-on par ricochet la formation des élèves ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit !
Ce qui se joue maintenant, c’est purement et simplement de décider si les futurs enseignants ont ou non besoin pour enseigner de connaître les enfants et les adolescents, de savoir ce qui se joue dans les relations d’apprentissage, les pratiques d’évaluation, la conduite de classe, la gestion de l’hétérogénéité.
Il serait bien vain d’introduire des dispositifs numériques ou un accompagnement personnalisé si les enseignants n’ont aucune notion de pédagogie !
Enseigner est un métier qui s’apprend mais pas seulement sur le tas. Les parents d’élèves ne sont pas demandeurs d’enseignants qui ne sauront pas ce qu’est un enfant, un élève avant de prendre une classe en responsabilité.
La FCPE en appelle solennellement à toutes les organisations, à tous les acteurs de l’éducation, à tous ceux qui croient aux vertus de la pédagogie pour faire réussir les élèves. Que cessent ces discussions sur des détails ou sur ma mise en oeuvre, tant que le cadre général reste inacceptable !
Monsieur le ministre, monsieur le président de la République, abandonnez ces folies, elles mèneront notre Ecole dans le mur !

100 000 voix pour la formation des enseignants !

Améliorer la formation professionnelle, disciplinaire et pédagogique des enseignants est déterminant pour faire réussir tous les élèves. Or, la réforme imposée par le gouvernement va la sacrifier ! Le service public d’éducation sera durablement affaibli.

Les universités, les associations de parents d'élèves, d'enseignants et d’étudiants sont unanimes pour demander l'abandon de cette réforme-là.

Avec eux, nous souhaitons l'ouverture d'une réelle négociation pour concevoir une formation professionnelle universitaire de qualité, permettant de recruter les enseignants fonctionnaires dont l'Education Nationale a besoin.

Nous, citoyens, parents, étudiants, enseignants, élus... ensemble nous voulons que le gouvernement considère la formation des enseignants non comme un fardeau pour le budget de la nation mais comme un investissement pour l'avenir ! C'est pourquoi, nous lui demandons d'entendre nos voix : abandonnez cette réforme ; ouvrez des négociations ! Contact: contact@100000voixpourlaformation.org

Pour signer la pétition cliquer ici :