dimanche 12 juin 2016

Restauration scolaire : signez la pétition de la FCPE

La FCPE rappelle inlassablement que certains enfants arrivent à l'école en ayant faim, la cantine est souvent le seul vrai repas qu'ils font dans la journée. Le rapport « Grande pauvreté et réussite scolaire » l'a démontré, ces situations ne sont pas isolées et elles ont également un impact sur la réussite des élèves.

Pourtant, à chaque rentrée des communes continuent à exclure des enfants des cantines scolaires parce que leurs deux parents ne travaillent pas, parce que leur mère est en congé maternité, parce que l'un des deux parents est au foyer. Comment parler d'égalité face à l'école quand la situation précaire de la famille justifie l'exclusion de la restauration scolaire dès la maternelle ?

Pour la FCPE, l'égalité des enfants face à l'éducation se joue aussi dans les cantines scolaires et le tribunal administratif lui a donné raison à plusieurs reprises. Pourtant les maires continuent à ignorer obstinément la jurisprudence !

Il faut maintenant que les parlementaires fixent la loi afin qu'elle soit respectée partout !

Le 12 mars dernier, l'Assemblée nationale adoptait une proposition de loi visant à garantir l'accés à la restauration scolaire pour tous les élèves. En décembre 2015, ce texte était rejeté par les sénateurs. Ce texte a suscité de nombreux espoirs parmi les familles. Espoirs que, grâce à ce texte, désormais les parents ne seront plus soumis aux aléas de la jurisprudence pour faire respecter l'égalité entre tous les enfants.

Nous appelons maintenant les députés à examiner cette proposition de loi en deuxième lecture afin que l'égalité ne soit plus un mot vain, mais une réalité !

mardi 7 juin 2016

Adèle doit continuer à être scolarisée en France et y vivre avec ses parents


Adèle, 3 ans , est scolarisée à l'école maternelle La Fontaine à Villenave d'Ornon en classe de Petite Section.

Elle est menacée de quitter son école, ses camarades et sa maîtresse, car ses parents n'ont plus de papiers, leur demande d'asile ayant été refusée en mars 2016. Depuis Adèle et ses parents ont appelés le 115 mais n'ont jamais pu être logés par ces services, et sont donc sans logement.
Malgré cette situation précaire, Adèle n'a jamais manqué l'école. Elle apprend le français et ses progrès sont quotidiens. Elle s'est très bien intégrée dans le groupe classe et est très bien socialisée. Elle montre cependant des signes d'inquiétude liés à la situation de ses parents.

Ses parents ont quitté l'Ukraine en janvier 2015. Son père a été convoqué par l'armée à l'occasion d'une mobilisation liée aux événements entre l'Ukraine et la Russie. Dans un esprit pacifique, il a refusé de se rendre à la première convocation, puis a été convoqué pour un faux motif à sa mairie toujours pour la mobilisation et a de nouveau refusé. Il est parti dans une autre ville, mais a été retrouvé. Sa volonté de ne pas se battre l'a donc obligé à quitter son pays avec sa famille.
Ils sont donc arrivés en France en janvier 2015.
Ils ont demandé l'asile, asile qui leur a été refusé en mars 2016. Le père d'Adèle ira en prison pour insoumission si il devait retourner dans son pays.
Lui et sa femme ne demandent qu'à vivre en paix et en sécurité avec leur fille Adèle et travailler en France.

Nous demandons expressément qu'Adèle puisse continuer à être scolarisée en France et à y vivre avec ses parents.
Pour cela nous demandons que leurs papiers soient régularisés, qu'ils puissent ainsi accéder à un logement stable et avoir accès aux soins nécessaires pour leur santé.