La FCPE déplore que le ministère persiste à ignorer l'injonction du Conseil d’Etat de novembre dernier d'entamer une concertation pour remédier aux effets de l'annulation de l'arrêté de mai 2010 réformant la formation des enseignants. Elle demande donc au Conseil d'Etat d'exiger l'application immédiate de son arrêt.
Pour faire diversion, Jacques Grosperrin, député UMP, vient de déposer une proposition de loi contre la formation des enseignants, qui sera mise à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale le 8 février prochain.
La FCPE appelle les parlementaires à rejeter la proposition de loi de Jacques Grosperrin.
Ce texte, applaudi par le ministère de l'Education nationale, aura deux effets inacceptables pour la FCPE : rendre possible la formation des futurs enseignants de l’Ecole de la République par des établissements privés au détriment des IUFM et des universités publiques, et supprimer tout cahier des charges national pour en fixer les contenus. Ainsi, de prétendues formations de futurs enseignants pourront être proposées sans que le contenu en soit nullement fixé ni dispensé - donc garanti - par l’Etat.
En soutenant cette proposition, le ministère va au bout de sa logique de privatisation et de dislocation de la formation des enseignants.
mardi 24 janvier 2012
Nous exigeons l'arrêt de la politique de démantèlement de l'Ecole publique !
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La FCPE juge "normal" de recréer 60.000 postes dans l'Education nationale
La FCPE, première fédération de parents d'élèves, a jugé "normale" la proposition de François Hollande de recréer 60.000 postes dans l'Education nationale, en présentant jeudi la journée d'interpellation de tous les candidats à la présidentielle qu'elle organisera le 17 mars à Paris.
"Non seulement cela ne nous pose aucun problème mais c'est justement normal à cause de la crise", a déclaré le président de la FCPE, Jean-Jacques Hazan, interrogé lors d'une conférence de presse sur la proposition de M. Hollande et le couac interne au PS qu'elle a suscité.
M. Hazan a jugé que pour "sortir de la crise" il fallait "investir", et que l'investissement dans l'avenir passait par l'éducation.
"Dès le premier jour (de l'actuel quinquennat) nous avons critiqué l'objectif de supprimer 80.000 postes dans l'Education nationale", a-t-il rappelé, ajoutant qu'aujourd'hui la FCPE demandait de recréer des emplois "en priorité dans l'école primaire" et pour "former les enseignants".
François Hollande prévoit de recréer 60.000 postes, notamment pour restaurer la formation en alternance des enseignants (la suppression de l'année en alternance avait permis de supprimer en 2010 18.000 postes), ajouter des enseignants du CP au CE2, ou encore créer un "nouveau métier de la prévention et de la sécurité" dans les établissements difficiles.
Pour peser sur l'élection présidentielle, la FCPE organisera le 17 mars à Paris une journée pour interpeller les candidats à la présidentielle sur ses "12 exigences pour l'Ecole" et, plus globalement, sa volonté d'une "nouvelle loi d'orientation et de programmation pour une nouvelle école demain".
L'invitation a été envoyée cette semaine et quatre candidats ont d'ores et déjà inscrit la date à leur agenda, François Bayrou (MoDem), François Hollande (PS), Eva Joly (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche), selon M. Hazan.
"Pour nous, le système a besoin d'une réforme en profondeur, et pour cela il va falloir dépasser les simples frontières des partis", a-t-il commenté.
Parmi les exigences de la FCPE figurent notamment la maternelle (rendre la scolarisation obligatoire dès trois ans et possible avant trois ans), les rythmes (passer à cinq jours par semaine en primaire, raccourcir le temps de travail quotidien), la création d'un statut du parent-délégué, la défense de la laïcité, la scolarisation "effective" des enfants handicapés ou encore une formation professionnelle en alternance sur deux ans pour les enseignants.
La FCPE organise cette journée le samedi 17 mars car ce sera "le premier week-end après la fin des dépôts des 500 signatures des candidats et après la fin des vacance de février", donc "le démarrage du dernier round de la présidentielle", a expliqué M. Hazan.
jeudi 19 janvier 2012
En janvier ou en juin, la FCPE ne veut pas des évaluations nationales de CM2 !
Les évaluations nationales de CM2, initialement organisées en janvier, ont été déplacées fin juin. Mais dans la Nièvre, l’IA a décidé de les faire passer deux fois aux élèves, en janvier et en juin ! Il s’agirait d’améliorer les résultats du département aux évaluations nationales en faisant une répétition générale sur la base des items de 2011.
L’an passé, à cette même date, la FCPE appelait au "blocage" des évaluations nationales de CM2. Elle le répète cette année : à l’école primaire comme au collège, des évaluations nationales ne sont envisageables qu’en début d’année scolaire, comme outil de diagnostic afin d‘aider les enseignants à repérer les difficultés des élèves, dans une démarche de pédagogie plus personnalisée en classe. Elles doivent être explicites pour les élèves comme pour les parents. Si l’objectif est de faire un bilan des acquis des élèves comme évaluation du système, il n’est pas nécessaire de mobiliser 1 500 000 élèves de CE1 et de CM2 et leurs enseignants sur une semaine, un échantillon représentatif suffit !
Et pendant ce temps, le ministère de l’Education nationale n’en finit pas de retoucher les évaluations de grande section de maternelle, pour tenter de les rendre acceptables. Peine perdue ! Les parents d’élèves de la FCPE ne veulent pas que l’on impose autant de stress inutile à des enfants de 5 ans !
La FCPE veut que cesse l' «évaluationnite », que ce soit en janvier ou en mai-juin.
En ce jour anniversaire des évaluations nationales de CM2 décriées par l'ensemble de la communauté éducative comme par les chercheurs, les députés et le Haut conseil de l'éducation, la FCPE demande l'abandon de ce système inutile et nocif et la reconstruction d'un véritable dispositif d'évaluation.
Les élèves ont besoin de pédagogie, pas de notes, de tri, de bachotage ou de classement ni d'examen d'entrée en 6ème.
L’an passé, à cette même date, la FCPE appelait au "blocage" des évaluations nationales de CM2. Elle le répète cette année : à l’école primaire comme au collège, des évaluations nationales ne sont envisageables qu’en début d’année scolaire, comme outil de diagnostic afin d‘aider les enseignants à repérer les difficultés des élèves, dans une démarche de pédagogie plus personnalisée en classe. Elles doivent être explicites pour les élèves comme pour les parents. Si l’objectif est de faire un bilan des acquis des élèves comme évaluation du système, il n’est pas nécessaire de mobiliser 1 500 000 élèves de CE1 et de CM2 et leurs enseignants sur une semaine, un échantillon représentatif suffit !
Et pendant ce temps, le ministère de l’Education nationale n’en finit pas de retoucher les évaluations de grande section de maternelle, pour tenter de les rendre acceptables. Peine perdue ! Les parents d’élèves de la FCPE ne veulent pas que l’on impose autant de stress inutile à des enfants de 5 ans !
La FCPE veut que cesse l' «évaluationnite », que ce soit en janvier ou en mai-juin.
En ce jour anniversaire des évaluations nationales de CM2 décriées par l'ensemble de la communauté éducative comme par les chercheurs, les députés et le Haut conseil de l'éducation, la FCPE demande l'abandon de ce système inutile et nocif et la reconstruction d'un véritable dispositif d'évaluation.
Les élèves ont besoin de pédagogie, pas de notes, de tri, de bachotage ou de classement ni d'examen d'entrée en 6ème.
mardi 17 janvier 2012
l'Ecole, les enfants et les jeunes ont aussi des droits!
Les parents d’élèves font le constat que l’Ecole a tendance à considérer qu’en son sein, l’enfant qui apprend a des droits et des devoirs sans rapport avec ce qui prévaut dans le reste de la société et à trop souvent le percevoir exclusivement comme un « élève » plutôt que comme un « enfant » ou un « jeune ». Si l’Ecole a pour ambition, à juste titre, d’élever le niveau de connaissances, de compétences et d’offrir des qualifications aux jeunes de notre pays, il n’en reste pas moins qu’elle doit leur permettre d’acquérir autonomie et esprit critique pour devenir des citoyens libres et éclairés. Il s’agit maintenant de reconnaître véritablement au sein de l’Education nationale le droit d’association, le droit syndical des lycéens et organiser leur protection juridique et sociale. Ils doivent pouvoir bénéficier de temps, de lieux de réunion, il doit être affirmé le droit d’association et le droit pour les élèves d’avoir une action de nature syndicale. L’une des propositions retenue est par exemple que les lycéens disposent comme pour les parents, d’un décret leur donnant les droits d’expression, de diffusion, en créant un statut du délégué élève.
Cette réflexion fait suite à une journée thématique sur la question de la démocratie au lycée à Lyon en novembre dernier. Après avoir organisé en 2010 et 2011 une série de réflexions autour de cette question, la FCPE a décidé de faire de la journée du 26 novembre une journée d’élaboration de propositions en vue des élections présidentielles et législatives. Cette journée fut l’occasion d’échanges, de rencontres, de débats, notamment avec les partenaires de l’éducation populaire et les lycéens pour confronter les points de vue et faire état de ce qui est perfectible en matière de développement et l’émergence du véritable exercice démocratique au lycée. D’ores et déjà certaines questions avaient été soulevées, que ce soit sur le droit de réunion, de publication, et d’affichage des lycéens, il s’agissait là de mettre en place une formalisation de nos propositions, d’aller plus loin sur les sujets travaillés dans la perspective de notre journée du 17 mars.
Cette réflexion fait suite à une journée thématique sur la question de la démocratie au lycée à Lyon en novembre dernier. Après avoir organisé en 2010 et 2011 une série de réflexions autour de cette question, la FCPE a décidé de faire de la journée du 26 novembre une journée d’élaboration de propositions en vue des élections présidentielles et législatives. Cette journée fut l’occasion d’échanges, de rencontres, de débats, notamment avec les partenaires de l’éducation populaire et les lycéens pour confronter les points de vue et faire état de ce qui est perfectible en matière de développement et l’émergence du véritable exercice démocratique au lycée. D’ores et déjà certaines questions avaient été soulevées, que ce soit sur le droit de réunion, de publication, et d’affichage des lycéens, il s’agissait là de mettre en place une formalisation de nos propositions, d’aller plus loin sur les sujets travaillés dans la perspective de notre journée du 17 mars.
lundi 9 janvier 2012
Les voeux d’un président, le bilan d’un candidat ?
Nicolas Sarkozy, le président de la République, entend poursuivre son programme en
matière d’éducation : supprimer toujours plus de postes - donc réduire le droit à
l’éducation des jeunes - et en finir avec le collège pour tous. Pour justifier son discours, il se félicite des progrès accomplis mais la FCPE ne constate, chiffres à l’appui, que des
régressions des conditions d’enseignement et de vie à l’Ecole depuis son élection.
Y a-t-il eu progrès dans le taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans ? Non, celui-ci a été divisé par trois durant la mandature.
Y a-t-il eu progrès dans les résultats de la France aux enquêtes internationales ? Non, les derniers résultats de l’enquête PISA montre une stagnation des résultats et un creusement des écarts reproduisant et aggravant les inégalités sociales !
Y a-t-il eu progrès dans le remplacement des enseignants absents ? Non, la continuité du service public d’éducation est moins bien assurée dans le premier comme dans le second degrés !
Y a-t-il eu amélioration des rythmes scolaires ? Non, les élèves ont depuis 2008 le plus mauvais des rythmes, ce que tout le monde reconnaît maintenant, avec des journées de classe bien trop longues, sans toujours avoir le temps de déjeuner !
Y a-t-il eu progrès dans la formation des enseignants ? Non, sous prétexte d’un allongement factice de cette formation, elle a perdu tout caractère professionnel, les enseignants ne sont plus formés à la pédagogie, à la psychologie de l’enfant et de l’adolescent…
Mais au fait, était-ce bien le président de la République qui parlait ?
Y a-t-il eu progrès dans le taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans ? Non, celui-ci a été divisé par trois durant la mandature.
Y a-t-il eu progrès dans les résultats de la France aux enquêtes internationales ? Non, les derniers résultats de l’enquête PISA montre une stagnation des résultats et un creusement des écarts reproduisant et aggravant les inégalités sociales !
Y a-t-il eu progrès dans le remplacement des enseignants absents ? Non, la continuité du service public d’éducation est moins bien assurée dans le premier comme dans le second degrés !
Y a-t-il eu amélioration des rythmes scolaires ? Non, les élèves ont depuis 2008 le plus mauvais des rythmes, ce que tout le monde reconnaît maintenant, avec des journées de classe bien trop longues, sans toujours avoir le temps de déjeuner !
Y a-t-il eu progrès dans la formation des enseignants ? Non, sous prétexte d’un allongement factice de cette formation, elle a perdu tout caractère professionnel, les enseignants ne sont plus formés à la pédagogie, à la psychologie de l’enfant et de l’adolescent…
Mais au fait, était-ce bien le président de la République qui parlait ?
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