mardi 24 janvier 2012

Nouvelle attaque contre la formation des enseignants

La FCPE déplore que le ministère persiste à ignorer l'injonction du Conseil d’Etat de novembre dernier d'entamer une concertation pour remédier aux effets de l'annulation de l'arrêté de mai 2010 réformant la formation des enseignants. Elle demande donc au Conseil d'Etat d'exiger l'application immédiate de son arrêt.
Pour faire diversion, Jacques Grosperrin, député UMP, vient de déposer une proposition de loi contre la formation des enseignants, qui sera mise à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale le 8 février prochain.
La FCPE appelle les parlementaires à rejeter la proposition de loi de Jacques Grosperrin. Ce texte, applaudi par le ministère de l'Education nationale, aura deux effets inacceptables pour la FCPE : rendre possible la formation des futurs enseignants de l’Ecole de la République par des établissements privés au détriment des IUFM et des universités publiques, et supprimer tout cahier des charges national pour en fixer les contenus. Ainsi, de prétendues formations de futurs enseignants pourront être proposées sans que le contenu en soit nullement fixé ni dispensé - donc garanti - par l’Etat.
En soutenant cette proposition, le ministère va au bout de sa logique de privatisation et de dislocation de la formation des enseignants.

Nous exigeons l'arrêt de la politique de démantèlement de l'Ecole publique !

Signez et faites signer notre pétition De l'ambition pour l'Ecole 

Adhérez et faites adhérer à la FCPE
  

La FCPE juge "normal" de recréer 60.000 postes dans l'Education nationale

La FCPE, première fédération de parents d'élèves, a jugé "normale" la proposition de François Hollande de recréer 60.000 postes dans l'Education natio­nale, en pré­sen­tant jeudi la jour­née d'interpellation de tous les can­di­dats à la pré­si­den­tielle qu'elle orga­ni­sera le 17 mars à Paris.

"Non seule­ment cela ne nous pose aucun pro­blème mais c'est jus­te­ment nor­mal à cause de la crise", a déclaré le pré­sident de la FCPE, Jean-Jacques Hazan, inter­rogé lors d'une confé­rence de presse sur la pro­po­si­tion de M. Hollande et le couac interne au PS qu'elle a suscité.

M. Hazan a jugé que pour "sor­tir de la crise" il fal­lait "inves­tir", et que l'investissement dans l'avenir pas­sait par l'éducation.

"Dès le pre­mier jour (de l'actuel quin­quen­nat) nous avons cri­ti­qué l'objectif de sup­pri­mer 80.000 postes dans l'Education natio­nale", a-t-il rap­pelé, ajou­tant qu'aujourd'hui la FCPE deman­dait de recréer des emplois "en prio­rité dans l'école pri­maire" et pour "for­mer les enseignants".

François Hollande pré­voit de recréer 60.000 postes, notam­ment pour res­tau­rer la for­ma­tion en alter­nance des ensei­gnants (la sup­pres­sion de l'année en alter­nance avait per­mis de sup­pri­mer en 2010 18.000 postes), ajou­ter des ensei­gnants du CP au CE2, ou encore créer un "nou­veau métier de la pré­ven­tion et de la sécu­rité" dans les établis­se­ments difficiles.

Pour peser sur l'élection pré­si­den­tielle, la FCPE orga­ni­sera le 17 mars à Paris une jour­née pour inter­pel­ler les can­di­dats à la pré­si­den­tielle sur ses "12 exi­gences pour l'Ecole" et, plus glo­ba­le­ment, sa volonté d'une "nou­velle loi d'orientation et de pro­gram­ma­tion pour une nou­velle école demain".

L'invitation a été envoyée cette semaine et quatre can­di­dats ont d'ores et déjà ins­crit la date à leur agenda, François Bayrou (MoDem), François Hollande (PS), Eva Joly (EELV) et Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche), selon M. Hazan.

"Pour nous, le sys­tème a besoin d'une réforme en pro­fon­deur, et pour cela il va fal­loir dépas­ser les simples fron­tières des par­tis", a-t-il commenté.

Parmi les exi­gences de la FCPE figurent notam­ment la mater­nelle (rendre la sco­la­ri­sa­tion obli­ga­toire dès trois ans et pos­sible avant trois ans), les rythmes (pas­ser à cinq jours par semaine en pri­maire, rac­cour­cir le temps de tra­vail quo­ti­dien), la créa­tion d'un sta­tut du parent-délégué, la défense de la laï­cité, la sco­la­ri­sa­tion "effec­tive" des enfants han­di­ca­pés ou encore une for­ma­tion pro­fes­sion­nelle en alter­nance sur deux ans pour les enseignants.
 La FCPE orga­nise cette jour­née le samedi 17 mars car ce sera "le pre­mier week-end après la fin des dépôts des 500 signa­tures des can­di­dats et après la fin des vacance de février", donc "le démar­rage du der­nier round de la pré­si­den­tielle", a expli­qué M. Hazan.

jeudi 19 janvier 2012

En janvier ou en juin, la FCPE ne veut pas des évaluations nationales de CM2 !

Les évaluations nationales de CM2, initialement organisées en janvier, ont été déplacées fin juin. Mais dans la Nièvre, l’IA a décidé de les faire passer deux fois aux élèves, en janvier et en juin ! Il s’agirait d’améliorer les résultats du département aux évaluations nationales en faisant une répétition générale sur la base des items de 2011.

L’an passé, à cette même date, la FCPE appelait au "blocage" des évaluations nationales de CM2. Elle le répète cette année : à l’école primaire comme au collège, des évaluations nationales ne sont envisageables qu’en début d’année scolaire, comme outil de diagnostic afin d‘aider les enseignants à repérer les difficultés des élèves, dans une démarche de pédagogie plus personnalisée en classe. Elles doivent être explicites pour les élèves comme pour les parents. Si l’objectif est de faire un bilan des acquis des élèves comme évaluation du système, il n’est pas nécessaire de mobiliser 1 500 000 élèves de CE1 et de CM2 et leurs enseignants sur une semaine, un échantillon représentatif suffit !

Et pendant ce temps, le ministère de l’Education nationale n’en finit pas de retoucher les évaluations de grande section de maternelle, pour tenter de les rendre acceptables. Peine perdue ! Les parents d’élèves de la FCPE ne veulent pas que l’on impose autant de stress inutile à des enfants de 5 ans !

La FCPE veut que cesse l' «évaluationnite », que ce soit en janvier ou en mai-juin.

En ce jour anniversaire des évaluations nationales de CM2 décriées par l'ensemble de la communauté éducative comme par les chercheurs, les députés et le Haut conseil de l'éducation, la FCPE demande l'abandon de ce système inutile et nocif et la reconstruction d'un véritable dispositif d'évaluation.

Les élèves ont besoin de pédagogie, pas de notes, de tri, de bachotage ou de classement ni d'examen d'entrée en 6ème.

mardi 17 janvier 2012

l'Ecole, les enfants et les jeunes ont aussi des droits!

Les parents d’élèves font le constat que l’Ecole a tendance à considérer qu’en son sein, l’enfant qui apprend a des droits et des devoirs sans rapport avec ce qui prévaut dans le reste de la société et à trop souvent le percevoir exclusivement comme un « élève » plutôt que comme un « enfant » ou un « jeune ». Si l’Ecole a pour ambition, à juste titre, d’élever le niveau de connaissances, de compétences et d’offrir des qualifications aux jeunes de notre pays, il n’en reste pas moins qu’elle doit leur permettre d’acquérir autonomie et esprit critique pour devenir des citoyens libres et éclairés. Il s’agit maintenant de reconnaître véritablement au sein de l’Education nationale le droit d’association, le droit syndical des lycéens et organiser leur protection juridique et sociale. Ils doivent pouvoir bénéficier de temps, de lieux de réunion, il doit être affirmé le droit d’association et le droit pour les élèves d’avoir une action de nature syndicale. L’une des propositions retenue est par exemple que les lycéens disposent comme pour les parents, d’un décret leur donnant les droits d’expression, de diffusion, en créant un statut du délégué élève.

Cette réflexion fait suite à une journée thématique sur la question de la démocratie au lycée à Lyon en novembre dernier. Après avoir organisé en 2010 et 2011 une série de réflexions autour de cette question, la FCPE a décidé de faire de la journée du 26 novembre une journée d’élaboration de propositions en vue des élections présidentielles et législatives. Cette journée fut l’occasion d’échanges, de rencontres, de débats, notamment avec les partenaires de l’éducation populaire et les lycéens pour confronter les points de vue et faire état de ce qui est perfectible en matière de développement et l’émergence du véritable exercice démocratique au lycée. D’ores et déjà certaines questions avaient été soulevées, que ce soit sur le droit de réunion, de publication, et d’affichage des lycéens, il s’agissait là de mettre en place une formalisation de nos propositions, d’aller plus loin sur les sujets travaillés dans la perspective de notre journée du 17 mars.

lundi 9 janvier 2012

Les voeux d’un président, le bilan d’un candidat ?

Nicolas Sarkozy, le président de la République, entend poursuivre son programme en matière d’éducation : supprimer toujours plus de postes - donc réduire le droit à l’éducation des jeunes - et en finir avec le collège pour tous. Pour justifier son discours, il se félicite des progrès accomplis mais la FCPE ne constate, chiffres à l’appui, que des régressions des conditions d’enseignement et de vie à l’Ecole depuis son élection.
Y a-t-il eu progrès dans le taux de scolarisation des enfants de moins de trois ans ? Non, celui-ci a été divisé par trois durant la mandature.
Y a-t-il eu progrès dans les résultats de la France aux enquêtes internationales ? Non, les derniers résultats de l’enquête PISA montre une stagnation des résultats et un creusement des écarts reproduisant et aggravant les inégalités sociales !
Y a-t-il eu progrès dans le remplacement des enseignants absents ? Non, la continuité du service public d’éducation est moins bien assurée dans le premier comme dans le second degrés !
Y a-t-il eu amélioration des rythmes scolaires ? Non, les élèves ont depuis 2008 le plus mauvais des rythmes, ce que tout le monde reconnaît maintenant, avec des journées de classe bien trop longues, sans toujours avoir le temps de déjeuner !
Y a-t-il eu progrès dans la formation des enseignants ? Non, sous prétexte d’un allongement factice de cette formation, elle a perdu tout caractère professionnel, les enseignants ne sont plus formés à la pédagogie, à la psychologie de l’enfant et de l’adolescent…
Mais au fait, était-ce bien le président de la République qui parlait ?