mercredi 26 janvier 2011

Absentéisme scolaire

On ne réglera pas l’absentéisme scolaire avec un chantage aux allocations.

Pour la FCPE, la mesure consistant à suspendre les allocations en cas d’absentéisme scolaire est scandaleusement injuste. Elle ne touchera que les familles qui touchent des allocations familiales et n’atteindra réellement que celles qui en dépendent pour assurer leur vie quotidienne. Le poids de la mesure dans le budget des familles dépendra en effet du poids des allocations dans leurs revenus. L’aide à la parentalité ne se fait pas en enfonçant sous l’eau la tête des parents en difficulté. Afin d’aider les familles à sortir de leurs difficultés, il faudrait augmenter le montant ridiculement bas des bourses scolaires, recruter des assistants sociaux et des psychologues scolaires dans l’Education nationale et leur donner la possibilité de mettre en place de réelles mesures d’accompagnement pour les élèves en difficulté.
L’absentéisme est un phénomène qui est complexe avec de multiples causes. Y répondre par une mesure unique et radicale est un leurre. La FCPE le répète : une sanction systématique avec suspension des allocations ne peut être adaptée pour remotiver les élèves et les faire revenir durablement en classe de façon à ce que cela leur soit profitable. Pour que tous les enfants aient envie d’aller en classe, il faut transformer la relation pédagogique à l’Ecole pour les intéresser et donner du sens aux enseignements et surtout respecter leurs choix d’orientation.
Le non remplacement des enseignants absents est la véritable entorse faite à l’obligation scolaire qui ne s’impose pas qu’aux parents des élèves scolarisés ! L’Etat devrait plutôt faire en sorte de garantir la continuité du service public d’éducation avant de chercher à punir l’absence des élèves.

dimanche 9 janvier 2011

Communiqué de presse Le 22 janvier, refusons le budget de pénurie de l’Éducation nationale !

Le collectif «L’éducation est notre avenir » dénonce les effets catastrophiques qu’aura la mise en oeuvre du budget 2011 pour l’Éducation nationale, s’il est adopté par le Parlement. D’ores et déjà, compte-tenu du résultat prévisible du vote, les organisations membres du collectif appellent tous les citoyens et futurs citoyens de ce pays à un premier acte de refus des conséquences de ce budget, le 22 janvier 2011. Le budget 2011 prévoit la suppression de 16 000 emplois et n’affiche d’autre ambition pour le système éducatif que la recherche d’économies à partir du dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Pourtant, les effectifs d’élèves vont continuer d’augmenter et la part du PIB français destinée aux enseignements primaires et secondaires a diminué dans la période récente en passant de 4,5% en 1995 à 3,9% en 2006. Le collectif appelle lycéens, étudiants, parents d’élèves et personnels de l’éducation à participer à la journée nationale de mobilisation du 22 janvier qui prendra des formes variées dans les départements (manifestations, rassemblements, débats). Cette première étape sera, n'en doutons pas, prolongée par d'autres initiatives durant les 2e et 3e trimestres. Ensemble, refusons les fermetures de classes, la disparition des RASED, les suppressions de places en maternelle, la baisse des dotations des collèges et lycées, le manque d'ambition du plan Licence à l'université, les réductions de postes et d’options, les hausses d’effectifs dans les classes… Exigeons une véritable formation professionnelle des enseignants sans laquelle les écarts entre élèves vont continuer à se creuser ! Aujourd’hui plus que jamais, notre pays a besoin d’un système éducatif qui s’attaque réellement aux inégalités scolaires et traite la situation des élèves en grande difficulté. D’autres choix pour la réussite de tous les jeunes sont nécessaires afin que l’École remplisse les objectifs d’une École démocratique et ambitieuse. www.uneecole-votreavenir.org

jeudi 6 janvier 2011

Rythmes : la FCPE entendue !

La FCPE se félicite de retrouver dans le rapport de la mission parlementaire sur les rythmes scolaires les préconisations qu’elle met en avant pour l’amélioration des rythmes scolaires. Cette prise de position, après celle de l’Académie de médecine en février dernier, vient allonger encore la liste des rapports qui confirment ce que dénonce la FCPE depuis des années : l’organisation actuelle du temps scolaire nuit aux enfants et à leurs apprentissages.
Elle se félicite de voir que l’intérêt des enfants et des jeunes est pris en compte par la mission parlementaire qui, toutes tendances confondues, dénonce la situation et propose avec courage de faire enfin du neuf pour l’école et les élèves.
La FCPE rappelle ses revendications essentielles, largement reprises dans le rapport des parlementaires :
- en finir avec la semaine de quatre jours et mieux étaler les heures de classe sur la semaine. Et comme il est inenvisageable de laisser les enfants finir leur journée à 15 h30, une large concertation avec l’ensemble des acteurs concernés : parents, enseignants, collectivités territoriales et associations complémentaires doit avoir lieu sur le lien entre l’Ecole et le périscolaire ;
- repenser l’aide personnalisée et le temps scolaire annuel qui a été réduit de 9% en 2008 ;
- rééquilibrer l’année scolaire par une réelle alternance de sept semaines de cours et deux semaines de vacances, avec un raccourcissement et un zonage des vacances d’été ;
- rallonger dès 2011-2012 les vacances de la Toussaint ;
- imposer une semaine de 35 heures TTC (tout travail compris) maximum pour les lycéens ;
- en finir avec les devoirs qui allongent encore la journée des élèves ;
- respecter une pause méridienne de 90 minutes pour tous, ce qui est loin d’être le cas dans les collèges et les lycées.
Ceci impose une autre vision de l’Ecole, une autre idée du respect des élèves. C’est ce que les parents et les élèves attendent. Nous ne doutons pas que la conférence nationale sur les rythmes scolaires, qui a elle aussi reçu la FCPE, entendra ces revendications. Et le ministre, quant à lui, devra prendre position car, pour les élèves, pour les enfants, il faut que cela change !