L’exception
française en matière de rythmes scolaires est de retour !
La
FCPE défend les cinq matinées de classe, reconnues comme plus
favorables à l'apprentissage des enfants que l'organisation en
quatre jours.
La FCPE défend les cinq
matinées de classe
reconnues comme plus
respectueuses des rythmes d'apprentissage.
Si
nous demandons 4 journées et demie ce n’est pas par dogmatisme.
C’est simplement dans l’intérêt des enfants et de leurs
apprentissages. Et ce n’est pas nous qui le préconisons, c’est
notamment l’Académie de médecine !
Les
chronobiologistes, des études de l’Académie de médecine de
Paris, des chercheurs en éducation ont démontré que pour mieux
comprendre, retenir, et mettre en pratiques les connaissances et
logiques apprises, les enfants ont besoin d’étudier surtout le
matin (pic de vigilance) et doivent bénéficier d’un rythme
régulier sur la semaine (5 matinées) et l’année.
Le
Sénat a publié en 2017 un rapport prônant le maintien de la
semaine de 5 jours. Et nous tenons à rappeler que le Conseil
Supérieur de l’Education, dont la FCPE est membre, a rejeté le
projet de décret permettant aux communes qui le souhaitent de
revenir à la semaine des 4 jours.
Laisser
des communes revenir à la semaine des 4 jours au moment où il
faudrait avancer sur la réforme du calendrier scolaire est un
non-sens.
Il
n'y a pas eu de bilan sur la réforme, dont l'organisation se
stabilisait. Les pays qui ont de bons résultats en matière
d'éducation ne sont pas ceux qui remettent tout en cause sans se
laisser le temps de l’évaluation !
Il
est important de rappeler que la fatigue dépend largement de
l’alternance veille-sommeil et de sa régularité (et donc des
pratiques familiales concernant l’endormissement et l’usage
régulé des écrans) La fatigue dépend donc également du temps de
présence en structures collectives en lien avec la densité des
activités proposées (pression à la suractivité et absence de
temps calmes librement choisis).
Par
ailleurs, la réforme des rythmes permet à tous les enfants un accès
à des activités diversifiées qui participent à l’amélioration
des apprentissages et réduisent les inégalités.
Les enfants peuvent découvrir grâce à ces propositions, tout au
long de leur scolarité,
une pluralité de
pratiques collectives
culturelles, sportives, scientifiques, numériques qui
leur permettent de développer progressivement des compétences
transversales. Activités scolaires et périscolaires se complètent
et renforcent les
apprentissages.
Il
y a des communes ou l’application pose problèmes, en particulier
pour les communes rurales. Il est nécessaire de s’interroger sur
les raisons de ces difficultés et de souligner que les
enfants n’ont pas besoin de toujours plus d’activités. Il
est également important de simplifier l’accès au fond d'aides,
mais également de le pérenniser.
Nous
déplorons que des communes de Gironde se précipitent sur une mise
en application du décret. Nous dénonçons la rupture de l’égalité
sur le territoire. Nous ne pouvons accepter que selon où il habite,
un enfant ait accès à 5 jours d’école, quand un autre aura 4
jours de classe. Nous rappelons que les activités péri et
extrascolaires s’organisent autour du temps scolaire et non
l’inverse.
Cette
organisation hebdomadaire doit s’allier à une réorganisation
complète du calendrier annuel qui doit être plus équilibré.
La
question des rythmes scolaires interagit avec l’ensemble des temps
sociaux. Le calendrier scolaire ne concerne pas uniquement l’école
mais l’ensemble de la société. Il influe sur les temps de travail
femmes-hommes, le tourisme, les transports, la sécurité routière
et l’économie en général. Les enfants ne vivent pas dans une
bulle, leur famille travaille, leur territoire a besoin de se
développer pour leur offrir un bon cadre de vie. Pour autant, cela
ne saurait nous conduire à oublier les premiers concernés : les
enfants !
L’enjeu
est de prolonger le travail engagé via les Projets éducatifs
territoriaux, dont l’objectif est de favoriser la réussite
éducative.
Nos
enfants ne sont pas cobayes dont les journées scolaires évoluent au
rythme des décrets.
Stéphanie
ANFRAY
Présidente
Départementale