jeudi 7 décembre 2017

Communiqué sur les rythmes scolaires



L’exception française en matière de rythmes scolaires est de retour !
La FCPE défend les cinq matinées de classe, reconnues comme plus favorables à l'apprentissage des enfants que l'organisation en quatre jours.
La FCPE défend les cinq matinées de classe reconnues comme plus respectueuses des rythmes d'apprentissage.
Si nous demandons 4 journées et demie ce n’est pas par dogmatisme. C’est simplement dans l’intérêt des enfants et de leurs apprentissages. Et ce n’est pas nous qui le préconisons, c’est notamment l’Académie de médecine !
Les chronobiologistes, des études de l’Académie de médecine de Paris, des chercheurs en éducation ont démontré que pour mieux comprendre, retenir, et mettre en pratiques les connaissances et logiques apprises, les enfants ont besoin d’étudier surtout le matin (pic de vigilance) et doivent bénéficier d’un rythme régulier sur la semaine (5 matinées) et l’année.
Le Sénat a publié en 2017 un rapport prônant le maintien de la semaine de 5 jours. Et nous tenons à rappeler que le Conseil Supérieur de l’Education, dont la FCPE est membre, a rejeté le projet de décret permettant aux communes qui le souhaitent de revenir à la semaine des 4 jours.
Laisser des communes revenir à la semaine des 4 jours au moment où il faudrait avancer sur la réforme du calendrier scolaire est un non-sens.
Il n'y a pas eu de bilan sur la réforme, dont l'organisation se stabilisait. Les pays qui ont de bons résultats en matière d'éducation ne sont pas ceux qui remettent tout en cause sans se laisser le temps de l’évaluation !

Il est important de rappeler que la fatigue dépend largement de l’alternance veille-sommeil et de sa régularité (et donc des pratiques familiales concernant l’endormissement et l’usage régulé des écrans) La fatigue dépend donc également du temps de présence en structures collectives en lien avec la densité des activités proposées (pression à la suractivité et absence de temps calmes librement choisis).

Par ailleurs, la réforme des rythmes permet à tous les enfants un accès à des activités diversifiées qui participent à l’amélioration des apprentissages et réduisent les inégalités. Les enfants peuvent découvrir grâce à ces propositions, tout au long de leur scolarité, une pluralité de pratiques collectives culturelles, sportives, scientifiques, numériques qui leur permettent de développer progressivement des compétences transversales. Activités scolaires et périscolaires se complètent et renforcent les apprentissages.

Il y a des communes ou l’application pose problèmes, en particulier pour les communes rurales. Il est nécessaire de s’interroger sur les raisons de ces difficultés et de souligner que les enfants n’ont pas besoin de toujours plus d’activités. Il est également important de simplifier l’accès au fond d'aides, mais également de le pérenniser.
Nous déplorons que des communes de Gironde se précipitent sur une mise en application du décret. Nous dénonçons la rupture de l’égalité sur le territoire. Nous ne pouvons accepter que selon où il habite, un enfant ait accès à 5 jours d’école, quand un autre aura 4 jours de classe. Nous rappelons que les activités péri et extrascolaires s’organisent autour du temps scolaire et non l’inverse.
Cette organisation hebdomadaire doit s’allier à une réorganisation complète du calendrier annuel qui doit être plus équilibré.
La question des rythmes scolaires interagit avec l’ensemble des temps sociaux. Le calendrier scolaire ne concerne pas uniquement l’école mais l’ensemble de la société. Il influe sur les temps de travail femmes-hommes, le tourisme, les transports, la sécurité routière et l’économie en général. Les enfants ne vivent pas dans une bulle, leur famille travaille, leur territoire a besoin de se développer pour leur offrir un bon cadre de vie. Pour autant, cela ne saurait nous conduire à oublier les premiers concernés : les enfants ! 
L’enjeu est de prolonger le travail engagé via les Projets éducatifs territoriaux, dont l’objectif est de favoriser la réussite éducative.
Nos enfants ne sont pas cobayes dont les journées scolaires évoluent au rythme des décrets.




Stéphanie ANFRAY
Présidente Départementale