mercredi 21 décembre 2011

Les questions des parents aux candidats aux élections présidentielles de 2012

a FCPE invite les candidats à s'exprimer sur leurs objectifs et ambitions en matière de politique publique d'éducation et de jeunesse.

L’élection présidentielle est lancée ! Certains vont essayer de laisser les faits divers et la crise économique dicter le rythme de la campagne mais nous ne voulons pas laisser faire. Alors que l’École de la République a subi des attaques incessantes depuis 2002, nous, parents d’élèves de la FCPE, souhaitons faire de l’éducation un débat central de cette élection. Aucun candidat ne pourra s’affranchir de la promotion d’un programme éducatif ambitieux pour l’avenir de l’école et de notre pays.
L’École va mal ! La Cour des comptes a dernièrement fait une analyse critique de la gestion de notre système éducatif en soulevant notamment le manque structurel de moyens nécessaires à faire tourner cette « machine ». Au nom de la réduction du déficit, le gouvernement démantèle pierre après pierre l’Ecole publique, en diminuant parallèlement les bourses sur critères sociaux accordées au collège et au lycée. C’est une politique affichée de destruction de la cohésion sociale qui est mise en place depuis 10 ans.
La diminution drastique des dépenses n’est pas la seule solution. Une augmentation des recettes ou un juste dosage entre ces deux paramètres peuvent permettre d’élaborer des politiques publiques plus ambitieuses en faveur de l’éducation et de notre jeunesse. En réalité, le milliard d’euros qui est accordé, par le biais des niches fiscales, au soutien scolaire privé, aurait permis de ne pas diminuer les bourses et fonds sociaux au collège et lycée, par exemple.
C’est pourquoi nous prenons la responsabilité d’interpeller les candidats à l’élection présidentielle sur leurs choix en matière d’éducation. A l’instar des propos tenus par les agences de notation et les marchés financiers, nous leur demandons d’être responsables. Responsables vis à vis de l’Éducation nationale. Responsables vis à vis des enfants, des générations futures. Responsables vis à vis de la Nation.
Forte de ses 310 000 familles adhérentes, la FCPE interpellera les candidats à la présidentielle de 2012, sur leurs objectifs et ambitions en matière de politique publique d’éducation et de jeunesse. Tout au long de la campagne, la FCPE sera présente pour porter les attentes des parents et exiger des réponses claires de la part des prétendants à la magistrature suprême. Nous attendons des engagements de leur part et pas seulement des déclarations d’intention.

Communiqué de presse :Suppressions de postes : la curée continue !

La FCPE condamne l’acharnement systématique dont sont victimes l’Ecole et les élèves en matière de gestion des moyens humains et financiers. Pour 2012, les 14 200 suppressions de postes prévues se feront encore au détriment de l’accès à l’école maternelle, de la mise en place effective des remplacements des enseignants, de l’aide spécifique à apporter aux élèves en difficulté, des élèves de la voie professionnelle, des collégiens pourtant encore plus nombreux en 2012 …
L’aveuglement idéologique est tel que là où le gouvernement frappe le plus durement, c’est dans les territoires les plus défavorisés socialement : Nord Pas-de-Calais, Lorraine, les académies de banlieue parisienne…
Le gouvernement et les parlementaires, qui ont adopté le budget de l’Education pour 2012, pensent-ils un seul instant que supprimer les moyens de remplacement, des postes d’enseignants, des postes de RASED, réduire l’offre scolaire de proximité en milieu rural, augmenter les effectifs dans les classes, contribue à lutter contre la crise économique ? à relancer la croissance ? à lutter contre le chômage des jeunes ?
Tout cela n’est pas sérieux et démontre une volonté de sape de l’Ecole publique et non une rigueur budgétaire de crise, notamment quand l’Etat réalise un manque à gagner (environ 600 millions d’€) en maintenant les déductions fiscales favorables aux officines privées de cours particuliers qui vivent sur l’angoisse des familles, que seuls les plus riches ont les moyens et un intérêt à financer !
Il est temps que cela s’arrête. La FCPE appelle à la mobilisation pour lutter contre cette nouvelle saignée.

mardi 20 décembre 2011

Suppression de postes en 2012

La FCPE de la Gironde alerte les parents d'élèves de notre département sur les conséquences de la suppression de 203 postes dans le primaire et  230 dans le secondaire pour la rentrée prochaine, alors qu'il est attendu 1 200 élèves supplémentaires environ en Gironde. Notre département ne pourra supporter ce scénario.

Bien évidement ce sont les élèves en difficulté qui en pâtiront en priorité avec la suppression des postes RASED, des classes surchargées qui créeront de nouveaux cas d'enfants en difficultés, futurs décrocheurs.

A ce jour, l'Académie peine à trouver des remplaçants pour les enseignants absents, avec cette nouvelle mesure le phénomène sera amplifié l'an prochain, mais cela annonce aussi la fermeture d'options ; les voies professionnelles et technologiques seront elles aussi atteintes de plein fouet.

Il était déjà difficile d'inscrire les enfants de moins de 3 ans à la maternelle, cela deviendra impossible alors que c'est une nécessité pour certain.

Cette annonce faite à la veille des vacances de noël n'est pas anodine. En 5 ans ce sera 80 000 postes d'enseignants disparus. Nous assistons à la casse de l'école publique qui met en danger l'avenir de nos enfants.

Au delà de tout clivage, la FCPE de la Gironde appelle l'ensemble des parents d'élèves à se mobiliser dès le début de l'année, nous devons être conscients de ce qui attend nos enfants, nous ne pouvons l'accepter et nous devons nous faire entendre par les politiques.
  

lundi 19 décembre 2011

Les suppressions de postes pour la rentrée 2012 ont été dévoilées et aucune académie n'est épargnée.

Les suppressions de postes pour la rentrée 2012 ont été dévoilées et aucune académie n'est épargnée. Avec des conséquences dénoncées par les syndicats.

La mauvaise nouvelle est arrivée avec quelques jours d'avance sur Noël, mais dans des délais ordinaires. Tout le monde savait que 14 000 postes supplémentaires seraient supprimés dans l'éducation nationale à la rentrée 2012, s'ajoutant aux 65 000 qui se sont déjà évaporés depuis 2007, selon le principe très rigide de la RGPP (non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite). Restait à savoir à quelle sauce seraient mangées les différentes académies avec cette nouvelle saignée.
On connaît depuis ce week-end le projet de la rue de Grenelle par région, en s'appuyant cependant sur un budget 2012 pas encore voté puisque les socialistes freinent des quatre fers au Sénat. Mais ce n'est très certainement qu'une question de temps. Les syndicats enseignants vont donc pouvoir passer les vacances de fin d'année sur ces projets, avant les réunions académiques de janvier-février qui permettront une répartition des suppressions de postes d'enseignants… par département cette fois.

« On est inquiets »

En attendant d'en arriver à ce niveau de précision, aucune académie n'est épargnée par les coupes, alors que les effectifs des élèves augmentent partout dans le primaire et le secondaire. Pour reprendre une formule, le Mammouth est désormais à l'os. Dans la région, Bordeaux perd 203 postes dans le primaire et 230 dans le secondaire ; Midi-Pyrénées 227 dans le primaire et 70 dans le secondaire ; enfin, Poitou-Charentes 129 postes dans le primaire et 58 dans le secondaire. Bordeaux fait donc partie des académies les plus touchées, même si elle reste derrière celles du nord-est de la France, où l'on prévoit jusqu'à 500 postes supprimés.
« C'est vrai que l'on est inquiets des conséquences. Il risque très certainement d'y avoir des fermetures d'écoles et de moins en moins de Rased (réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté) », concède Yves Borde, secrétaire régional de la FSU Aquitaine (Snes + Snuipp, principal syndicat des enseignants). Les recteurs vont maintenant devoir utiliser un certain nombre de leviers pour supprimer ces postes en limitant les conséquences quant au nombre d'élèves par classe et aux fermetures d'écoles.
Un tiers des Rased avaient déjà été supprimés. Il est probable qu'un autre tiers disparaîtront à la rentrée 2012. Pour le secondaire, il sera possible de jouer à la marge sur la réforme des lycées. Notamment celle des voies technologiques et professionnelles, qui devrait permettre la suppression de la majorité des postes au lycée. « C'est encore un coup dur pour l'éducation. On peut aussi s'attendre à voir des classes un peu plus chargées ici et là », ajoute Jean-Pascal Méral, du Snes Aquitaine. La politique des heures supplémentaires proposées aux enseignants sera aussi développée et le remplacement des absents un peu moins bien assuré.
Dans le primaire, outre une nette augmentation attendue « des fermetures de classes » et « du nombre d'écoliers par classe », la représentante girondine du Snuipp, Françoise Le Lann, annonce « la quasi-disparition de la scolarisation des 2 ans ». « Il est probable que le choix sera fait de couper des postes à la maternelle. Cela ne semble pas poser de problème au ministère d'entasser les élèves avant le primaire. » La syndicaliste craint également une augmentation des effectifs de l'éducation prioritaire. « On ne s'attendait pas à tant de suppressions pour l'académie… »

mercredi 14 décembre 2011

Communiqué de presse: Elections de parents d’élèves : amateurisme et/ou désintérêt du ministère de l’Education nationale ?

Après que le ministère a publié le 25 novembre dernier, les résultats des élections de parents d’élèves,  la FCPE a demandé la transmission de ces résultats. Les fédérations de parents d’élèves  se sont vues remettre en main propre ce jour une clé USB  contenant des résultats  aux élections qui se sont tenus les 14 et 15 octobre dernier.
Contrairement à ce que laisse entendre la dernière publication du ministère faite sans  contrôle ni validation dans chaque département, la FCPE, qui a recueilli environ 1,7 million de suffrages et a qui présenté plus de listes cette année que l’an passé, croyait enfin  disposer des résultats définitifs des élections, afin de pouvoir les confronter, les vérifier, comme dans tout scrutin normalement démocratique.

Pas du tout !
La clé USB contient des fichiers PDF des résultats … partiels, avec des établissements manquant, souvent sans synthèse académique.
Comment dès lors le ministère peut-il publier des résultats nationaux sans disposer de l’entièreté des résultats, de fait sans contrôle ni validation dans chaque département ?
Comment expliquer une publication nationale alors que certaines académies disent ne pas avoir collecter tous les résultats ?
Le ministère de l’éducation nationale fait preuve d’une opacité et mépris incompréhensibles,  en refusant d’informer les fédérations de parents d’élèves de la manière avec laquelle les résultats sont remontés !
Il a même été ajouté que traiter les élections des parents d’élèves de la même façon que les élections professionnelles coûterait trop cher.
Ce sont pourtant des millions de parents d’élèves électeurs et éligibles dont il est question et dont le ministère de l’Education nationale se fiche éperdument.

mercredi 7 décembre 2011

Lettre pétition adressée à Monsieur l’Inspecteur d’Académie de la Gironde


Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

L’action spécifique des RASED dans l’aide à surmonter la difficulté scolaire a fait la preuve
de son efficacité.
Dans notre département, la suppression de 76 postes d’enseignants spécialisés depuis 3
ans a des conséquences dramatiques : certains secteurs ne bénéficient plus d’aucune intervention d’enseignants spécialisés et dans tous les secteurs amputés d’une partie des personnels on constate une impossibilité de répondre aux besoins.
Dans ce contexte, nous ne pouvons admettre que la poursuite de la destruction de ce dispositif paraisse de nouveau à l’ordre du jour pour la rentrée 2012. 3000 postes de RASED disparaîtraient à la rentrée prochaine !.
Nous ne pouvons accepter ni l’abandon des aides spécialisées pour des centaines d’élèves les plus en difficulté, en souffrance à l’école, ni l’abandon des familles de ces élèves, ni l’abandon des enseignants laissés seuls dans leur classe pour accueillir et scolariser les élèves en grande difficulté ou porteurs de handicaps.
C’est pourquoi nous revendiquons le maintien et le renforcement des équipes pluri-professionnelles des RASED ainsi que le rétablissement et la reconnaissance de toutes les formations spécialisées et différenciées.

NON A TOUTE SUPPRESSION DE POSTES EN GIRONDE A LA RENTRÉE 2012, NI DANS LES RASED NI AILLEURS !




Pour une véritable formation des enseignants : la balle est dans le camp du ministre !

Suite à l’action intentée par la FCPE, conjointement avec SUD Education et Sauvons l’Université, le Conseil d’Etat vient d’annuler l’abrogation des textes qui fixaient le cahier des charges de la formation des enseignants depuis 2006 ainsi que les nouvelles modalités d’évaluation des compétences des enseignants stagiaires. La FCPE se félicite de cette décision.
Le Conseil d’Etat renvoie à des discussions ultérieures avec la communauté éducative la date d’application de sa décision d’annulation. La FCPE exige l’application immédiate de cette décision pour que soit organisée dès cette année une véritable formation des enseignants, selon les modalités et le nombre d’heures définis avant destruction du dispositif.
Par sa décision, le Conseil d’Etat redonne la main au ministre pour qu’il réécrive cet arrêté et rétablisse le cahier des charges de la formation, conformément aux demandes unanimes de tous. Le ministre lui-même a reconnu que cette réforme n’était pas conforme aux besoins. Qu’il joigne les actes à la parole !
L'UMP, lors de sa convention du 29 novembre, disait vouloir "améliorer la formation pédagogique des enseignants en particulier au début de leur carrière". Il n'est pas nécessaire d'attendre les élections pour rétablir cette année de formation. Le Conseil d'état, par cette décision, le permet.
La FCPE rappelle le vote unanime du Conseil supérieur de l’éducation contre cette réforme, la seule et unique fois où il a été consulté sur ce sujet. Elle rappelle également que le Parlement n’a jamais été saisi de cette question essentielle. La FCPE invite les députés et sénateurs à se saisir de cette nouvelle opportunité au-delà des conclusions de la mission parlementaire menée par Jacques Grosperrin.
Enseigner est un métier qui s’apprend !
Les parents et les élèves veulent des enseignants formés.

Pour une véritable politique éducative

La FCPE se félicite du rejet par le Sénat du budget de l’Education nationale.
La commission mixte paritaire qui va devoir se réunir afin de trouver un accord avec l’Assemblée nationale est une nouvelle occasion donnée au gouvernement de revenir sur ses choix sociétaux désastreux, qui privilégient la réduction des coûts et la répression plutôt que l’éducation.
Depuis des années, les parents d’élèves au sein de la communauté éducative se mobilisent pour obtenir une réelle transformation de l’Ecole et des moyens budgétaires et humains suffisants pour favoriser la réussite de tous. Par son vote, le Sénat vient soutenir cette mobilisation pour l’avenir de nos enfants et de notre pays.
Il est temps de mettre fin à la logique comptable qui aboutit à un démantèlement progressif du service public d’éducation.
Pour la FCPE, il faut rétablir au plus vite une véritable politique éducative pour les enfants et les jeunes.
La FCPE exige le respect des droits de l’Enfant plutôt que l’instauration d’un code pénal pour les mineurs de 12 ans.
La FCPE réclame le remplacement des enseignants plutôt que la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme.
La FCPE demande que soit enfin garantie à tous les élèves l’acquisition des connaissances et compétences indispensables pour s’insérer dans la société, plutôt que d’envoyer les jeunes en apprentissage dès 14 ans.
Une nouvelle voie peut être ouverte pour l’éducation et pour l’Ecole, pour les jeunes, pour la société. Encore faudrait-il que le gouvernement le souhaite…
La FCPE rappelle aux candidats à l’élection présidentielle que l’éducation est fondamentale, une réponse purement comptable ne sera en aucun cas à la hauteur

jeudi 1 décembre 2011

Une publication des résultats des élections de parents d'élèves plus qu'obscure


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Alors que la FCPE est en attente des résultats détaillés des élections des représentants de parents d’élèves qui ont eu lieu en octobre dernier, c’est par voie de presse, ou sur le site du ministère qu’elle vient d’obtenir une partie de la réponse à ses demandes.
Le ministère de l’Education nationale n’a pas daigné communiquer ces résultats officiellement à la FCPE, ni même la méthode de remontée des résultats depuis les écoles et établissements jusqu’au ministère, argumentant qu’il s’agit de « documents internes ».
 Pour la FCPE, il est donc impossible de vérifier la manière avec laquelle est faite la synthèse nationale des résultats ni quels sont les résultats académie par académie, comment sont comptabilisées les listes d’union entre une fédération et des parents non affiliés, etc…
L’an passé, c’est à coup d’injonctions par recommandés, de décision de la CADA, que nous avons pu obtenir des résultats détaillés et observer qu’effectivement certaines listes n’avaient pas été comptabilisées !
Vendredi dernier, alors que le ministère annonçait les résultats « officiels » des élections, un Inspecteur d’académie, lui,  indiquait  à la FCPE de son département qu’il ne pouvait pas transmettre les résultats car tous ne lui étaient pas remontés !
La FCPE, de son côté, note que partout où elle a eu des remontées, on observe une augmentation de la participation ainsi qu’une augmentation du nombre de listes qu’elle a déposées ou soutenues. Il semble assez clair que ces listes ne sont pas toutes comptabilisées et que le ministère publie donc des chiffres sans vérification et sans contestation possible.
La FCPE dénonce le manque de transparence de la part du ministère de l’Education nationale. Elle ne considèrera ces résultats comme valides et fiables que lorsqu’elle aura pu obtenir les résultats détaillés, et les modalités de synthèse, et ce pour chaque établissement et chaque académie. Les élections de parents d’élèves ne sont pas des élections au rabais, elles concernent des millions de parents d’élèves. Le ministère de l’Education nationale en fait peu de cas !
Contact presse : Laurence Guillermou, tél 01 43 57 16 16