lundi 14 décembre 2009

FCPE, SNUipp/FSU, FSU, SE UNSA, SGEN CFDT, CGT éducation - Des enseignants sans formation professionnelle : Quel avenir scolaire pour vos enfants ?

Le ministère vient de communiquer le 13 novembre 2009 ses premières propositions pour la réforme du recrutement et de la formation des enseignants. École primaire : Jusqu’en 2009, après le concours les enseignants étaient stagiaires, formés à l’IUFM pendant 1 an à l’enseignement de toutes les disciplines de l’école élémentaire. En Septembre 2010, ils n’auront plus de formation préalable et enseigneront directement aux enfants : Le gouvernement économise ainsi 10 000 à 15 000 postes de fonctionnaires stagiaires. A partir de 2011, les futurs professeurs des écoles seront désormais formés à l’université dans des masters (BAC + 5) essentiellement basés sur une seule ou dans le meilleur des cas deux disciplines scolaires (français et mathématiques) avec une formation professionnelle réduite à la portion congrue. Or, les professeurs des écoles enseignent non pas deux mais une dizaine de disciplines. Quand seront-ils formés aux 8 autres, indispensables pour les apprentissages de base : histoire, géographie, langue vivante, sciences expérimentales et technologie, éducation physique et sportive, éducation musicale, arts plastiques, éducation civique, dont certaines n’ont pas été travaillées depuis le collège ? - Quand seront-ils formés à prendre en compte la gestion d’une classe et son hétérogénéité, les enfants en difficulté, en situation de handicap… - Quand aborderont-ils les spécificités de l’école maternelle ? - Faut-il comprendre que certaines disciplines n’ont plus leur place à l’école ? Collège , lycée, lycée professionnel Les enseignants des collèges et des lycées seront eux aussi formés dans des masters correspondant ou non à leur discipline, afin d’acquérir le plus haut niveau scientifique possible en excluant la formation professionnelle qui ne sera abordée que sous la forme de quelques stages non obligatoires avec un encadrement et une préparation minimum - Comment les jeunes enseignants feront-ils face à la gestion de la classe, à l’hétérogénéité des élèves, aux difficultés d’apprentissage, aux problèmes de discipline, à l’éducation citoyenne ? Pour tous : Les stages proposés aux étudiants, envoyés seuls dans les classes, ne seront plus des temps de formation, mais des moyens détournés de remplacement. Les lauréats des concours de recrutement seront dotés d’un haut niveau de connaissance scientifique mais n’auront pas appris leur métier. Avec cette réforme, toute formation professionnelle des enseignants est niée. On ne naît pas coiffeur, médecin, avocat, ou enseignant, on le devient. Le métier d’enseignant serait-il le seul qui ne s’apprenne pas ? C’est d’une formation à la fois universitaire et professionnelle pour les enseignants dont notre société a besoin. Si ces propositions étaient maintenues en l’état, la formation des enseignants et des conseillers principaux d’éducation dans notre pays deviendrait quasiment inexistante, fragilisant les professeurs débutants au détriment de l’éducation des élèves. Enseigner est un métier qui s’apprend ! C’est pourquoi nous refusons la réforme actuelle de la formation des enseignants et exigeons d’autres choix !

mardi 3 novembre 2009

Grippe A H1N1

De nombreuses rumeurs infondées de vaccination obligatoire contre la grippe A H1N1 circulent actuellement, mais rien dans les textes parus n’autorise cette interprétation.

Par ailleurs, le ministre Luc Chatel a expressément indiqué lors du dernier Conseil Technique paritaire de l’Education nationale que cette vaccination n’était pas obligatoire.

Pendant la conférence de presse du ministère de la Santé, le 8 octobre 2009, il a été rappelé qu’un processus d’organisation de centres de vaccination était mis en place avec l’aide des préfets et des DDASS pour répondre aux demandes de ceux qui « souhaiteraient » se faire vacciner, avec la définition de populations prioritaires (personnels de santé, femmes enceintes, bébés de 6 à 23 mois…).

Dans chaque département sont organisés des centres de vaccination ou des équipes mobiles pour les élèves scolarisés, mais dans tous les cas une autorisation préalable des parents sera exigée.

La FCPE, qui ne saurait tolérer aucune dérive dans ce domaine, a interrogé le ministère qui lui a confirmé cette procédure et les CDPE qui ont fait de même avec leurs IA ont aussi obtenu la réponse similaire.

Nous vous invitons à être vigilants sur ces points et à nous tenir informés de toute initiative suspecte.

Il n’est pas exclu que les lobbys anti ou pro vaccinations utilisent cette occasion pour alarmer ou pour mobiliser les populations ; or si chaque position est respectable, elle ne doit pas entraîner de la désinformation !. Ce sera à chacun de choisir avec son médecin (voir avec son spécialiste en cas de pathologie particulière) la meilleure option, sans obligation aucune de vaccination.

Nous vous rappelons par ailleurs que la contamination se fait essentiellement par la diffusion de gouttelettes de salive (toux, éternuements…) et par le contact des mains pour lesquels la simple observance des règles d’hygiène est appropriée.

samedi 17 octobre 2009

Résultats élections FCPE du vendredi 16 octobre

Maternelle Jean-Jaures

Inscrits : 186
106 votants
102 exprimés pour la FCPE et 4 nuls
sont élus :
  • Anne-Claire Lamaud
  • Patrice Formage
  • Severine Quéré
  • Nicolas Montion

Ecole Elémentaire Jean-Jaures

Sur 253 votants,
155 pour Paroles d'Ecoliers - 7 sièges -
et 98 pour la FCPE - 5 sièges -
sont élus :
  • Fabienne Fosecave
  • Sylvie Giral
  • Sylvie San Segundo
  • Sylvie Kolasa
  • Corinne Benvel

Maternelle La Fontaine

votants : 89
Blancs : 14
FCPE : 38 : 2 sièges pour la FCPE
Parole d'écolier : 37
sont élus :
  • Stéphanie Anfray (GS)
  • Xavier Crépin (MS)

jeudi 15 octobre 2009

Bilan sur les reformes de l'année écoulée

découvrez la troisième note de synthèse sur la mise en oeuvre de l'enseignement primaire (édité par le ministère de l'éducation).

Communiqué de presse :Le 16 octobre 2009 :les parents feront entendre leur voix

Cette semaine, 15 millions de personnes sont appelées à voter dans toutes les écoles, les collèges et les lycées vendredi ou samedi dans les urnes ou par correspondance si nécessaire. Voter le 16 ou le 17 octobre est un des actes forts que peut faire chaque parent qui s'intéresse à la scolarité de son enfant. Il s’agit là de la seule élection ou chaque parent peut voter quelle que soit sa nationalité.
La FCPE appelle tous les parents d’élèves à se mobiliser massivement pour faire entendre leur voix et participer au scrutin. Elle rappelle que les deux parents votent ! Elle regrette que les pouvoirs publics n’aient pas engagé de campagne nationale d’information à destination grand public sur ce scrutin, malgré ses demandes répétées. A l’issue du scrutin, la FCPE sera vigilante sur le délai de publication des résultats.
Plus que jamais, la vigilance est de mise face aux attaques en règle contre l’Ecole publique. Les candidats FCPE aux conseils d’administration des collèges et des lycées et aux conseils d’école du primaire sont en première ligne pour défendre les droits des élèves et les conditions d’apprentissage autour des principes de laïcité, de gratuité et d’égalité.
La FCPE se bat pour de meilleures conditions de vie et d'apprentissage pour tous les enfants : remplacement sans délai des heures de cours non assurées, poids des cartables, hygiène des toilettes, équilibre nutritionnel dans les restaurants scolaires, arrêt des suppressions massives des postes dans l’Education nationale qui aboutissent à des classes surchargées et nuisent à la qualité des enseignements.
La FCPE exige notamment une réorganisation des rythmes scolaires qui prennent en compte les rythmes de vie et d'apprentissage de l’enfant et de l'adolescent avec, en particulier, le rétablissement des deux heures de cours supprimées à l’école élémentaire. Elle revendique l’accès gratuit à l’école maternelle dès deux ans dès lors que la famille en fait la demande, sur l’ensemble du territoire et sans discrimination.
Elle réclame une réforme des lycées qui prenne en compte les besoins des jeunes en termes d'orientation, de formation citoyenne et de réussite scolaire.
L'éducation de nos enfants fait la société de demain. Elle doit rester la priorité de la Nation !

mercredi 7 octobre 2009

Absentéisme : et si, tout simplement, on intéressait les élèves à leur formation ?

Depuis longtemps, la FCPE dénonce les causes de l’absentéisme des élèves en lycée professionnel. Promettre de l’argent aux élèves pour qu’ils soient présents en cours n’y changera rien !

Le rectorat de Créteil lance une expérimentation consistant à donner une « prime » aux élèves assidus des lycées professionnels. Il s’agirait de « responsabiliser » les élèves… Drôle de conception d’une société où même les élèves seraient à vendre !
Il ne s’agit ni d’une aide financière ni d’une allocation d’autonomie pour éviter que des élèves soient obligés de travailler pour financer leurs études mais d’une perversion du sens de l’Ecole et des objectifs que l’Education nationale doit assigner aux études ou à une formation.
Pour la FCPE, cette initiative va à l’encontre de tout ce qui devrait être fait.
Depuis longtemps, la FCPE dénonce les causes de l’absentéisme des élèves en lycée professionnel : orientation et affectation non choisies, affectation dans un établissement éloigné du domicile, nécessité de se salarier, emplois du temps mal construits, et parfois, manque de sens des enseignements… Promettre de l’argent aux élèves pour qu’ils soient présents en cours n’y changera rien !
Sans compter les nombreux effets pervers qu’une telle mesure risque de générer, en particulier dans les relations entre élèves d’une même classe ou d’un même établissement.
Puisque l’on se préoccupe de la déscolarisation des élèves absentéistes, n’oublions pas les élèves déscolarisés faute d’affectation !

lundi 21 septembre 2009

J’ai deux ans, inscris-moi à l’école maternelle !

La FCPE, pour sa part, demande aux collectivités locales et à l’Etat que tous les enfants puissent être accueillis à l’Ecole maternelle, dès 2 ans, dès lors que leurs parents en font la demande.

Après le rapport Tabarot, le rapport Papon Martin, le lancement des jardins d’éveil par la secrétaire d’Etat à la famille, les déclarations de l’ancien ministre de l’Education nationale sur la maternelle, c’est au tour d’une députée UMP de Moselle de vouloir empêcher la scolarisation des enfants de moins de 3 ans à la maternelle.
La FCPE, pour sa part, demande aux collectivités locales et à l’Etat que tous les enfants puissent être accueillis à l’Ecole maternelle, dès 2 ans, dès lors que leurs parents en font la demande.
La proposition de loi de la députée prévoit de donner au maire toute latitude pour refuser l’inscription d’un enfant de deux ans à l’Ecole s’il « estime que les critères d’accueil ne sont pas adaptés à cet âge».
Sur quels critères pourra-t-il donc étayer sa décision ? La FCPE rappelle d’ailleurs que la qualité de l’accueil dépend autant de la structure que de l’implication et de la qualification des adultes !
La FCPE rejette cette proposition de loi modifiant le code de l’éducation, qui, à terme, entraînerait la suppression de la scolarisation des enfants de moins de trois ans à l’école maternelle publique.
Alors que le gouvernement a fait de la lutte contre l’échec scolaire la priorité de sa politique éducative, cette proposition ressemble plus à un positionnement idéologique qu’à une amélioration des conditions de vie et des apprentissages des élèves et des jeunes enfants. La FCPE rappelle que l’école dès deux ans est un des moyens pour atteindre cet objectif.

mercredi 16 septembre 2009

Droits des parents

Les élections scolaires.
Les élections scolaires ont lieu en début de chaque année pour élire les parents qui siègeront au conseil d’école et au conseil d’administration.
Chaque parent est électeur et éligible sous réserve de ne pas s'être vu retirer l'autorité parentale. Il ne dispose que d'une voix quel que soit le nombre de ses enfants inscrits dans la même école.
Les élections des représentants des parents d'élèves au conseil d'école et au conseil d'administration des établissements du second degré auront lieu pour 2009 le vendredi 16 octobre. La date du scrutin est choisie, entre ces deux jours, par la commission électorale dans le premier degré et par le chef d'établissement dans le second degré.
Le vote par correspondance est possible, jusqu'au jour du scrutin

La FCPE a élaboré à l'attention de ses adhérents un dossier complet sur les élections scolaires : le calendrier, les procédures, la règlementation...
N'hésitez pas à le demander à votre conseil départemental ou au siège national (tél. 01.43.57.16.16).
Voir la note de service n° 2009-081 du 6 juillet 2009 relative aux élections des représentants des parents d'élèves.

mardi 15 septembre 2009

Primaire : maternelle et élémentaire

Le service public d'éducation est une institution au service du public : les jeunes et les parents. Tous les parents portent un intérêt primordial à la scolarité de leur enfant. Rien d'étonnant à ce qu'ils s'intéressent à ce qui justifie telle ou telle démarche pédagogique utilisée, qu’ils soient invités à analyser les progrès et les difficultés de leur enfant, qu’ils s’interrogent sur la part à prendre pour aider celui-ci à construire ses apprentissages.
Depuis 1947, la FCPE se bat pour que les parents soient reconnus comme des partenaires à part entière du système éducatif : tous ceux qui participent à l’école ont le droit à l’écoute au dialogue, à l’égale valeur des paroles des uns et des autres, le droit au désaccord et à la confrontation.
Ce dialogue nécessaire qui prépare et nourrit l’action partagée c’est ce que la FCPE appelle la coéducation. L’école, avec les parents et les enseignants, doit aider chaque enfant à trouver la voie de sa propre réussite.

La FCPE est engagée dans cette démarche, dans l’intérêt des enfants et de l’école.
Etre partenaire, cela implique le partage des responsabilités, et une organisation collective de la représentation démocratique des parents.
La FCPE informe, soutient. Elle aide les parents à s’y retrouver dans le parcours scolaire de leur enfant, et leur permet, s’il le souhaitent, d’être un interlocuteur compétent dans l’école.

Oui, Monsieur le ministre : un pays qui croit en son avenir est un pays qui investit dans l'éducation !

Nous constatons en cette rentrée 2009 les graves conséquences de la crise financière et économique en France. La hausse exceptionnelle du chômage et de la précarité accompagnée d'un désengagement progressif de l'Etat vis-à-vis des services publics provoquent une véritable crise sociale.
Dans un tel contexte, un grand service public laïque d'éducation est une chance. Pourtant, il est victime de la politique dangereuse du gouvernement : l'appauvrissement de l'Ecole, la suppression de 50 000 postes dans l'Education nationale depuis 2002, la suppression de la carte scolaire, l'abandon de l'Education prioritaire, les menaces sur la maternelle... accentuent inlassablement les inégalités dans notre société et font peser sur les collectivités territoriales des obligations qui relèvent de l'Etat.
Les organisations signataires ne peuvent accepter la programmation de 16 000 suppressions supplémentaires à la rentrée 2010. Elles demandent un changement conséquent de la politique de l'emploi public avec un arrêt des suppressions de postes et la mise en place d'un plan pluriannuel de recrutement, mais aussi l'abandon de la politique menée vis-à-vis de la carte scolaire. Les affirmations sur la nécessité d'investir dans l'Education et de réduire les inégalités doivent se traduire par des décisions en rupture avec les politiques menées ces dernières années.
Après deux années durant lesquelles l'Ecole a été brutalisée, il est temps de renouer un réel dialogue constructif avec l'ensemble de la communauté éducative pour une école qui assure la réussite de tous et connaisse une nouvelle vague de démocratisation. Cela signifie qu'il faut traiter de façon ambitieuse la préparation du budget 2010, la formation des enseignants, les remplacements, la place de l'école maternelle, élémentaire et du collège, les programmes et les pratiques, le rôle des associations complémentaires... L'orientation scolaire doit être un levier pour la réussite des jeunes via un service public d'orientation de l'Education nationale doté de moyens importants et de personnels qualifiés.
Tous ces dossiers doivent être ré-ouverts.
Ainsi le processus de réforme du Lycée doit être relancé sans précipitation. Le calendrier fixé par le ministre est trop court pour construire la réforme ambitieuse que la communauté éducative attend, d'autant plus indispensable que la société est en crise.
Alors que Luc Chatel affirme agir dans « un esprit de dialogue et de concertation » les organisations signataires de cet appel, lui demandent d'ouvrir dès la mi-septembre 4 chantiers de réflexion et de travail sur :
- L'accès et la réussite d'un plus grand nombre de jeunes au Lycée et l'orientation scolaire.
- Des contenus et des pratiques pour une nouvelle vague de démocratisation du lycée.
- Un lycée qui ne soit pas seulement un lieu d'étude mais qui soit aussi un véritable lieu de vie et d'apprentissage de la citoyenneté et de l'intégration.
- Une réforme qui permette à un maximum de jeunes d'accéder à l'enseignement supérieur et d'y réussir.
Sur tous ces points, les organisations signataires s'adressent solennellement au ministre de l'Education nationale pour qu'il entende et mette ses actes en conformité avec ses paroles en donnant sans tarder de premiers signes concrets et en ouvrant les discussions nécessaires.
Elles se retrouveront à la fin du mois pour faire le point et évaluer la situation et les réponses du ministre.
Ne rajoutons pas à la crise économique celle de l'Education :investissons pour elle !

Liste des premiers signataires :CEMEA, CRAP-Cahiers pédagogiques, FAEN, FCPE, FEP-CFDT, FERC-CGT, FOEVEN, FSU, GFEN, CEM-Pédagogie Freinet, La JPA, La Ligue de l'enseignement, SGEN-CFDT, UNEF, UNL, UNSA Education

Note d'information sur la grippe A/H1N1

La FCPE a analysé les différentes mesures de prévention mises en place par le ministère de l'Education nationale en cas de pandémie grippale en France cet automne.
La grippe est une infection respiratoire aigue, due à un virus, très contagieuse.
Le virus de la grippe actuelle est un virus de type A, c’est à dire susceptible de provoquer une pandémie (la pandémie est une épidémie due à un nouveau type de virus et qui a une grande diffusion géographique). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé en juin 2009 la situation de pandémie mondiale pour le nouveau virus A/H1N1.
Ce dernier résulte de la combinaison de différents virus (porc, humain et aviaire) et se transmet d’homme à homme par la voie aérienne (toux, postillons…), le contact rapproché avec une personne infectée (en se serrant la main, en s’embrassant…), le contact avec des objets contaminés par une personne malade (poignée de porte…).
Toutes ces raisons ont amené le gouvernement, et notamment le ministère de l’Education nationale, à prendre différentes mesures de prévention au cas où la pandémie se déclarerait en France à l’automne. Ce dispositif, présenté le 18 août 2009, prévoit 3 objectifs : l’information, le traitement des cas groupés et la continuité administrative et pédagogique. Deux circulaires et une note de service ont été publiées au BOEN n° 31 du 27 août 2009.
Pour la FCPE, la volonté affichée de Luc Chatel de tenter d’anticiper les conséquences « scolaires » de l’éventuelle pandémie de grippe A/H1N1 est une bonne chose, mais cela reste un exercice difficile, tant les incertitudes restent nombreuses. Et il n’en reste pas moins que la grippe ne fait pas à elle seule l’actualité de la rentrée cette année, il y a de nombreux autres sujets à traiter.
Néanmoins, les éléments dont nous sommes certains sont que les enfants sont la cible privilégiée du virus et que la collectivité reste un facteur décisif de sa dispersion. Faire éclater cette collectivité ne peut que ralentir la propagation du virus, d’où l’intérêt de renvoyer les enfants dans leur famille, mais elle ne suffira pas à arrêter l’épidémie. Fermeture d’une classe à partir de trois enfants malades: C’est le préfet, responsable de la sécurité sanitaire des populations, qui décide de la fermeture d’une classe ou d’une école, même si le signalement des cas et les premières mesures d’ « isolement » sont du ressort du directeur d’école ou du chef d’établissement.
Le niveau classe limite le nombre d’enfants devant être exclus de l’école, mais ne soyons pas dupes, une classe n’est pas un lieu « étanche » et cette mesure risque de devoir s’étendre aux établissements en cas de pandémie.
Le seuil de trois enfants atteints des mêmes symptômes dans un même groupe est considéré comme ne pouvant pas relever du hasard. Il s’agit forcément du signe d’une contamination collective ou mutuelle. C’est un seuil universel qui vaut aussi, par exemple, dans les cas d’intoxication alimentaire. Il peut donc justifier pour le cas de la grippe A que la collectivité soit éclatée pendant une période de six jours, afin de stopper le processus de contamination.
Une fermeture large des écoles et établissements s’accompagnerait nécessairement d’une fermeture des lieux publics, des transports, etc.
Solidarité:
Les difficultés des parents d’élèves (qui sont pour la majorité des salariés) à assumer la garde de leurs enfants, même non malades, risquent d’être très importantes, si la durée de la fermeture des classes dépasse les six jours. Mais pour les raisons évoquées plus haut, il est impensable de recréer une collectivité pour les accueillir. Peut-on recourir à une solidarité nationale qui aiderait les entreprises à prendre en charge l’absentéisme des parents obligés de garder leurs enfants malades ou pas, sous forme d’aide financière ou de congés supplémentaires ?
En tout état de cause, il faut qu’il soit reconnu qu’en cas de fermeture d’une classe ou d’une école, tous les enfants sont réputés malades et que la règle des congés et des droits d'absence s’applique donc pour tous les parents.
Affichage des cours sur Internet et sur les chaînes télévisées publiques :
Nous savons très bien que tous les enfants ne pourront pas bénéficier de cette alternative, et que cela se fera au détriment des élèves les plus fragiles.
Si l’arrêt des cours devait se généraliser et durer plusieurs semaines, l’Education nationale ne pourra faire l’économie, dès la réouverture des établissements, d’une réflexion indispensable pour un rattrapage généralisé des cours. Il ne sera pas question de faire comme si le problème avait été réglé par cet affichage et que tous les élèves avaient ainsi pu effectuer des apprentissages normaux. Depuis quand un cours télévisé peut-il remplacer complètement l’enseignement prodigué par un professeur ?
A noter qu’il est également prévu que chaque établissement ait un référent pédagogique en cas de fermeture.
Information et prévention :
Comment se fait-il que la médecine scolaire n’ait pas été contactée ? Son rôle en termes de prévention et d’information sur les gestes pouvant éviter ou diminuer la propagation du virus nous semble essentiel auprès des enfants et des adultes des établissements scolaires. Cet « oubli » ne peut s’expliquer que par l’insuffisance manifeste du nombre de ces personnels ?
Si la diffusion d’une plaquette informative auprès des parents est intéressante, elle ne suffira pas. Il s’agit pour la FCPE d’analyser les besoins et de reconstruire un service de médecine scolaire efficace, pour cette pandémie comme pour les autres situations de crise.
Rappel des mesures de prévention :
- Se laver soigneusement les mains plusieurs fois par jour. Mais quid des nombreux établissements dans lesquels les points d’accès à l’eau sont trop peu nombreux et le savon et le matériel de séchage absents ?
- Utiliser de mouchoirs en papier pour éternuer ou tousser et les jeter ensuite dans une poubelle fermée.
- Eviter, dans la mesure du possible, tout contact avec une personne malade.

La FCPE

La FCPE est la première fédération de parents d'élèves. Elle est présente dans la plupart des établissements où elle participe à la vie scolaire pour défendre l'intérêt des enfants et représenter les parents. La FCPE est une force de proposition et d'action.

La FCPE compte aujourd'hui :
  • 300 000 adhérents,
  • 65 000 parents d'élèves élus aux conseils d'école et aux conseils d'administration,
  • 10 000 conseils locaux
  • 100 associations départementales et extra-métropolitaines et des représentants dans les établissements français à l'étranger.

Fondée en 1947, la Fédération des conseils de parents d'élèves est reconnue d'utilité publique dès 1951 et agréée mouvement d'éducation populaire en 1982.
Au total, 1 600 000 familles ont voté pour la FCPE aux dernières élections.

Prendre connaissance du projet éducatif de la FCPE.