vendredi 3 février 2012

90 enseignants spécialisés en moins dans les écoles Les enseignants redoutent la disparition des Rased à la rentrée. La protestation s'organise.

Article Sud Ouest du 3 février

Nuits des écoles un peu partout ce soir, manif le 11 février avec les parents, grève le 13 lors de la réunion du comité
technique qui fixe les contours de la carte scolaire pour la rentrée 2012…  
Elles concernent surtout les Rased, ces réseaux d'aide spécialisée (voir ci-dessous) déjà touchés, en 2009 par la disparition de quelque 80 postes de rééducateurs. Cette fois, ce sont leurs collègues « E » qui sont sur la sellette.
L'Académie doit en effet « rendre » 135 postes d'enseignants du premier degré, dont 20 en Gironde. « Or le département subit une nouvelle poussée démographique. Environ 1 125 élèves supplémentaires sont attendus à la rentrée de septembre », expose l'inspecteur d'Académie, André Mercier. « La feuille de route fixée pour la Gironde, c'est d'ouvrir 71 classes. Il faut donc libérer 91 postes. Or les équipes de remplaçants sont déjà un peu justes. Reste donc les maîtres E, les plus nombreux. Il faut que j'arrive à en supprimer un peu moins de 90. »
Affaire de spécialistes
Le collectif départemental de défense des Rased, qui réunit syndicats d'enseignants et parents d'élèves était reçu en audience hier matin et tenait une assemblée générale hier soir. Pas vraiment rassuré, même si l'inspecteur d'Académie s'est engagé à conserver « des réseaux les plus complets possible, même en configuration réduite, sur tout le territoire, et pas seulement dans les zones d'éducation prioritaire. » Membre du collectif et « maîtresse E » particulièrement concernée, Agnès Dumand ne décolère pas : « Les maîtres E ne seront plus que 34, pour 54 maîtres G et 54 psychologues. À se demander comment on va pouvoir faire des réseaux complets ! En tout, la moitié des postes de ce dispositif auront disparu en trois ans. Les enfants en grande difficulté ne pourront pas tous être pris en charge. »
Et pas question, pour les enseignants spécialisés de renvoyer les enfants concernés à l'aide personnalisée proposée par les maîtres « ordinaires » à raison de deux heures hebdomadaires de travail en petits groupes. L'intersyndicale a d'ailleurs décidé de banaliser ces séances cette semaine. « Ça n'a rien à voir. L'aide personnalisée peut résoudre des difficultés passagères. Mais, dans certains cas, c'est plus complexe et donc affaire de spécialistes », soutient Agnès Dumand.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire