Le système éducatif français montre une fois de plus, à la lecture des résultats de l'étude
PISA 2009 (Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) rendus publics
le 7 décembre 2010, son caractère et son pilotage trop élitistes. S'appuyant totalement sur
les devoirs à la maison, les notes et le redoublement, il ne parvient pas à faire réussir tous
les élèves en leur renvoyant la responsabilité de l'échec. Par ce renvoi à une trop forte
responsabilité pédagogique des familles, il aggrave plutôt que de les réduire les inégalités
sociales et leur reproduction dans le système scolaire.
Les résultats de la France, en baisse, sont de l'ordre de deux à quatre points inférieurs à la
moyenne de l'OCDE. Le système français reste très inégalitaire, la part des élèves en échec
augmente mais il continue à produire une élite qui évite à la France de plonger dans le
classement.
D’autre part, en France, les résultats des élèves les plus en difficulté ont baissé, alors que
ceux des élèves les plus « performants » sont stables. Les inégalités se creusent puisque la
part des très bons élèves augmente plus que dans les autres pays de l’OCDE.
Comme dans les précédentes enquêtes, les pays en tête du classement sont ceux qui ont
misé sur une formation des enseignants de qualité, renoncé au redoublement, ont des
classes hétérogènes et un enseignement individualisé dès le premier degré pour tous les
élèves et pas seulement pour ceux en difficulté.
La FCPE ne voit dans ces résultats que la confirmation des études précédentes, qui
mettaient en relief la nécessité de s’attacher à faire réussir tous les élèves, sans orientation
précoce, pour assurer la réussite globale du système. Ainsi, il est urgent de transformer
l’Ecole de l’intérieur pour mettre fin aux inégalités et garantir la réussite de tous les élèves.
Ceci ne pourra pas se faire si le seul objectif reste de diminuer toujours plus les
investissements dans l’Ecole publique.
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