vendredi 1 février 2013

Rythmes scolaires

Chers parents,

La réforme des rythmes scolaires poursuit en premier lieu un objectif pédagogique : la réussite des enfants à l’école primaire qui dépend pour une part essentielle des conditions dans lesquelles se déroulent leurs apprentissages. Or, depuis la mise en place de la semaine de 4 jours en 2008, les élèves en France subissent les rythmes scolaires totalement inadaptés à leurs rythmes biologiques.

La journée actuelle de nos écoliers est, en effet, plus longue et plus chargée que celle de la plupart des autres élèves en Europe : une semaine particulièrement courte avec 4 jours d’école par semaine, contre 5, voire 6 chez la plupart de nos voisins européens.
Pour mettre fin à cette spécificité française défavorable à la réussite scolaire de nos enfants, il est nécessaire d’instaurer un meilleur équilibre du temps scolaire et du temps périscolaire à la fois sur la journée et sur la semaine.

Les médecins (rapport de l'Académie de médecine Rapport adopté le 19 janvier 2010), les chronobiologistes et chronopsychologues (René Clarisse, François Dubet, Georges Fotinos, Claire Leconte, Hubert Montagner...), les députés (rapport d’information du 8 décembre 2012 de MM. Xavier Breton et Yves Durand), la Cour des comptes (rapport du 12 mai 2010), le Haut Conseil de l'évaluation, tous s'accordent à le dire, depuis des années : la semaine de 4 jours de classe est le pire modèle pour nos enfants.
Les journées de 6 heures de classe, sont trop longues, trop fatigantes et par conséquent contre-productives.

La coupure du mercredi, aussi paradoxal que cela paraisse, ne leur est pas propice non plus car elle crée une rupture de rythme et les tient éloignés de l'école et des apprentissages.
En effet, d’aucuns pensent que la coupure du mercredi est indispensable pour le repos des enfants. Or, nous tenons à rappeler que la coupure du milieu de semaine a été mise en place pour permettre aux enfants de suivre une instruction religieuse (article 2 de la loi du 28 mars 1882 sur l’enseignement scolaire) et non pas parce qu’une journée d’interruption du travail scolaire en milieu de semaine s’imposait pédagogiquement. Initialement le jeudi, cette interruption est passée au mercredi en 1972.

Déjà en 2000, un rapport de l’Inspection Générale de l’Education Nationale avançait que : "le passage à 4 jours n’apporte pas de modifications sur les pratiques de l’enseignant, ni au demeurant, un confort à la vie de l’enfant». De même, les experts réunis par l’INSERM ont également convenu en 2001 qu’il fallait éviter de mettre en place la semaine de quatre jours car « aucun résultat ne plaidait en sa faveur ».
La France est le pays au monde où les enfants ont le nombre de 140 jours de classe le plus faible (185 en moyenne) mais le nombre d'heures de classe annuelles parmi les plus élevés.

Notre modèle, le pire de l'OCDE, a ses conséquences dans les résultats qu'on voit année après année, bien médiocre pour la 5eme puissance mondiale.
Les autres pays ont de bonnes performances scolaires en travaillant cinq jours d'affilée, ou quatre jours et demi ; ils ont une journée allégée, mais des grandes vacances plus courtes.

Il s’agit, avec cette réforme, d’assurer un plus grand respect des rythmes naturels d’apprentissage et de repos de l’enfant, grâce à une meilleure répartition des heures d’enseignement en classe sur la semaine, à un allègement du nombre d’heures d’enseignement par jour et à une programmation des séquences d’enseignement à des moments où la faculté de concentration des élèves est plus grande. Elle permettra également de répondre plus efficacement à la difficulté scolaire dans le cadre de périodes d’enseignement en groupes restreints
Reconquérir une journée de classe, mieux étaler le temps scolaire tout au long de la semaine, de l’année permet d’améliorer à la fois la santé de nos enfants et leur bien être à l’école.

Certains disent que cette réforme n’est pas possible car elle risque de coûter cher aux familles, aux collectivités, que les enfants ne seront pas bien encadrés sur les temps périscolaires, que les enfants sortiront plus tôt et seront livrés à eux-mêmes, que les associations ne pourront plus proposer d’activités, qu’il ne sert à rien de réduire la journée puisque les enfants resteront à l’école !
Non ! Les temps d'activités périscolaires, proposées et encadrées par les mairies ne sont pas assimilables à du travail scolaire en termes de tension et de concentration.

Par ailleurs, les nouveaux rythmes donneront lieu à une meilleure articulation des temps scolaires et périscolaires. L’ensemble des activités proposées aux élèves au cours de la journée sera organisé, de façon complémentaire, grâce à un dialogue renouvelé avec les collectivités territoriales et aucun enfant ne devra être laissé sans solution de prise en charge avant la sortie de l’école.
Enfin, la mise en œuvre de la réforme se fera de manière adaptée, puisque différentes déclinaisons seront possibles afin de garantir la prise en compte des particularités, des contraintes et des solutions locales (transports scolaires, diversité des offres d’activités périscolaires, etc.).
Nos enfants ont besoin de cette réforme et nous parents nous allons gagner en sérénité !
Pour que nos enfants vivent enfin une répartition des temps d’apprentissage en adéquation avec leurs rythmes biologiques, pour un projet de qualité dans l’intérêt des enfants, parents mobilisons-nous et ouvrons le dialogue avec nos élus !

 

Les parents du Conseil local FCPE Jaurès – La Fontaine

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